L’ancien secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Pascal Durand, en septembre 2013. / ALAIN JOCARD / AFP

L’eurodéputé Pascal Durand, ancien secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), annonce, mercredi 6 mars, être « prêt » à être candidat aux européennes sur la liste de la République en marche (LRM). Pour autant, l’écologiste ne rejoint pas le parti présidentiel, précise-t-il dans une interview à L’Obs : « Je m’engage pour un combat européen sur une liste où on ne me demande pas de renoncer à ce que je suis et où l’écologie doit être présente. »

Pour M. Durand, « Emmanuel Macron est le passage obligé pour défendre efficacement cette vision de l’Europe, comme l’ont été avant lui Jacques Delors, Simone Veil ou Daniel Cohn-Bendit ». L’écologiste dit adhérer à l’idée du chef de l’Etat de « Renaissance européenne », défendue dans une tribune parue lundi soir. Il explique aussi ne pas se résoudre « à rester à la fenêtre regarder les régimes autoritaires, les nationalistes et l’extrême droite monter inéluctablement ».

EELV « a fait le choix tactique d’un repli identitaire »

Pascal Durand dit ne pas se retrouver dans la liste EELV, menée par Yannick Jadot, et estime que son parti « a fait le choix tactique d’un repli identitaire plutôt que celui d’une liste ouverte ». Aussi assure-t-il faire le choix « de la position centrale, plutôt que de la marge ». Lui soutient une « alliance majoritaire [qui] devra aller d’un Michel Barnier aux Verts, en passant par les socialistes ».

L’ancien dirigeant des écologistes français se rapproche du mouvement présidentiel alors que Nicolas Hulot et Matthieu Orphelin ont fait le chemin inverse, en quittant respectivement le gouvernement et le groupe LRM à l’Assemblée nationale. « Je ne suis pas naïf, je sais que je ne vais pas être nécessairement entendu par une partie de mes amis, reconnaît M. Durand, mais je ne vais pas renoncer à mes combats pour la démocratie, la transparence fiscale, une Europe de l’énergie ou la condition animale. »