Il était en cavale depuis 2017. Thierry Fornasari, 44 ans, figure connue du grand banditisme azuréen a été retrouvé tué par balles dans la commune de Tanneron (Var), a-t-on appris samedi 9 mars de source judiciaire.

La découverte du corps dans un véhicule remonte à la fin de février, et la victime a pu être formellement identifiée, a fait savoir cette source, confirmant une information de Var-Matin et de France Bleu. Le parquet de Draguignan (Var) a été dessaisi, au vu de la personnalité de la victime, au profit de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.

En 2014, Thierry Fornasari, après avoir été extradé d’Espagne, avait été condamné à quinze ans d’emprisonnement pour trafic de stupéfiants par le tribunal correctionnel de Grasse, qui avait alors confirmé une peine par défaut prononcée dix ans auparavant. A la fin de 2017, il n’avait pas regagné sa cellule après une permission de sortie.

Une histoire de famille

Ce Cannois a un lourd passé de braqueur et de trafiquant de drogue. Initié aux braquages à 17 ans par son père, Robert, il a fait partie d’un gang ayant braqué 19 banques. En février 1999, à l’âge de 24 ans, il avait été condamné une première fois pour trafic de stupéfiants de l’Espagne vers la France.

En 2001, Thierry Fornasari s’était ensuite installé à Marbella, en Espagne. Associé à un complice dans la banlieue de Cannes, il aurait organisé l’importation en France de 7 tonnes de résine de cannabis, entre juillet 2002 et novembre 2003. C’est pour ce trafic qu’il avait été condamné, en son absence, à quinze ans de prison en 2004.

Cette première cavale s’était achevée en juillet 2007 lorsqu’il avait été arrêté par la police espagnole sur la Costa del Sol dans le cadre d’une autre affaire de trafic de stupéfiants assortie d’un enlèvement. Il avait alors été condamné à sept ans de prison. Sa peine purgée en Espagne, il avait été extradé en France.

Il est le neveu d’Emile Fornasari, braqueur de bijouteries et figure azuréenne du banditisme, qui s’était illustré en 2001 en s’évadant par hélicoptère de la prison de Draguignan avec deux autres détenus et qui avait été condamné à perpétuité en 2017 pour avoir commandité l’assassinat d’un gardien d’école à Antibes.

Le nom de Thierry Fornasari était aussi apparu dans ce dossier qui avait vu la condamnation à perpétuité de Michel Lambin, alias le « berger de Caussols », auquel l’accusation avait attribué l’assassinat du gardien d’école.