L’animateur du Loto du patrimoine, Stéphane Bern, le 11 octobre 2018 à Paris. / ERIC PIERMONT / AFP

Le Loto du patrimoine, animé par Stéphane Bern et chargé de restaurer des monuments dans toute la France, entame sa deuxième saison. Si le lancement officiel est prévu lundi 11 mars à Château-Thierry (Aisne) en présence du ministre de la culture, Franck Riester et de M. Bern, 18 sites emblématiques à restaurer ont été dévoilés dimanche par Le Parisien.

Le cru 2019 comportera notamment des châteaux comme celui de Maulnes dans l’Yonne ou celui de By, la maison de Rosa Bonheur et des abbayes, celle de Sainte-Marie de Longues-sur-mer dans le Calvados ou de Notre Dame de Sénanque dans le Vaucluse. Mais aussi des moulins (de la fontaine dans le Loir-et-Cher ou de Bar-sur-Seine dans l’Aube), un relais à Saint-Laurent, des façades de maison à Saint-Pierre en Martinique ou encore des temples tamouls à Saint-Louis-de-la-Réunion. Au total, 118 sites en péril doivent être désignés d’ici juin.

Pour financer ces restaurations, des tickets de grattage de 15 euros et de 3 euros - la nouveauté de cette année -, seront mis en vente. Et un tirage exceptionnel du Loto devrait avoir lieu le 14 juillet avec un jackpot à 13 millions d’euros.

Une vingtaine de millions d’euros récoltés

En 2018, plus de deux millions de Français avaient participé à ce Loto. L’opération avait rapporté plus de 20 millions d’euros et permis la restauration de 269 monuments. L’Etat avait également versé 21 millions d’euros pour compenser les taxes prélevées sur les jeux. Des prélèvements qui avaient provoqué la colère de Stéphane Bern.

« Pour moi, il s’agit avant tout d’un jeu à vocation philanthropique, à la différence des autres jeux d’argent, explique l’animateur au Parisien. Je continue donc de réclamer que l’État fasse une exception. Le Sénat a voté deux fois pour l’exonération, mais les députés n’ont pas suivi. Je me donne un an pour les convaincre. »

En plus de ces sommes, « il y a également eu environ six millions d’euros de financements privés collectés dans ce contexte-là, ce qui fait près de 50 millions d’euros supplémentaires pour le patrimoine », avait souligné récemment Stéphane Pallez, présidente de la Française des Jeux à l’AFP. Et parmi les monuments désignés l’année dernière, « il y en a déjà 50, des petits pour la plupart, qui sont restaurés », fait savoir M. Bern.