L’incendie au bord du « Grande America » a débuté dimanche 10 mars, dans la soirée. / LOIC BERNARDIN / AFP

Un navire de commerce italien, sur lequel un incendie s’était déclaré dimanche soir dans le golfe de Gascogne, a fini par couler, mardi 12 mars en milieu d’après-midi, a annoncé la préfecture maritime de l’Atlantique, à l’Agence France-Presse (AFP).

Les 27 membres de l’équipage de ce navire de 214 mètres, en provenance de Hambourg et qui devait se rendre à Casablanca, avaient été évacués dans la nuit de dimanche à lundi sains et saufs. Baptisé Grande America et propriété de l’armateur Grimaldi Group, il transportait des conteneurs et des véhicules.

« Nous allons maintenant envisager les moyens de lutte antipollution », a déclaré le ministre de la transition écologique, François de Rugy, lors d’une séance de questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale. Au-delà du fioul lourd servant à la propulsion, « nous sommes en train d’identifier le contenu exact de la cargaison », a-t-il ajouté.

Ce navire se trouvait dimanche soir à environ 142 milles nautiques (environ 263 kilomètres) du sud-ouest de la pointe de Penmarc’h (sud Finistère) lorsqu’il a déclaré un incendie à son bord.

De nombreuses « déficiences relevées »

Après avoir annoncé dans un premier temps avoir maîtrisé l’incendie et vouloir faire route vers le port espagnol de La Corogne, le commandant du navire a informé peu avant minuit les autorités maritimes de la dégradation de la situation alors que plusieurs conteneurs étaient en feu et que le navire n’avait pas repris sa route. Il a décidé peu après 2 heures d’abandonner le navire, à bord d’une seule embarcation de sauvetage.

Fabriqué en 1997, il a été retenu en 2010 pour 35 déficiences dans le port de Tilbury au Royaume-Uni, a indiqué dans un communiqué l’association Robin des Bois, ajoutant que, depuis, « d’autres déficiences sont régulièrement relevées ». L’association assure que « selon toute logique » le navire est « bourré de voitures et autres véhicules roulants de seconde main, de remorques et d’engins de travaux publics », ainsi que de déchets « à recycler », de pneus et de quelques conteneurs renfermant des matières dangereuses.