La marque phare du groupe allemand Volkswagen, VW, a annoncé, mercredi 13 mars, jusqu’à sept mille suppressions d’emplois, justifiant ces mesures par le coût de l’électrification des voitures et de la conduite autonome. La veille, le patron Herbert Diess a présenté un bilan annuel 2018 qui a vu le chiffre d’affaires et le bénéfice du groupe croître malgré les coûts du « dieselgate » et la pagaille semée par les nouvelles normes antipollution WLTP. Mais il a laissé les annonces plus pénibles à son bras droit Ralf Brandstätter, directeur opérationnel de la marque VW.

Pour faire des économies d’ici 2023, « nous estimons que cinq mille à sept mille employés partant à la retraite ne seront pas remplacés », a expliqué M. Brandstätter. « En raison de l’automatisation de plus en plus de tâches de routine, il y aura besoin de moins de postes dans l’administration » et cette évolution pourra être absorbée par des accords de départs anticipés, a-t-il ajouté. Ne pas remplacer tous les départs en retraite sera largement suffisant pour tenir l’objectif annoncé. « Le nombre potentiel d’employés nés au cours des trois prochaines périodes définies et éligibles à la retraite partielle s’élève à environ onze mille », détaille la société.

« Satisfaire notre objectif stratégique pour l’ère électrique »

En parallèle, la marque vise la création de quelque deux mille postes dans le développement de logiciels et l’électronique. Il s’agit de « financer les investissements et satisfaire notre objectif stratégique pour l’ère électrique », explique le directeur financier Arno Antlitz. Au total, Volkswagen emploie près de 665 000 personnes dans le monde, dont près de 50 000 dans les secteurs administratifs concernés.

Confronté aux limites strictes d’émissions de CO2 prévues à partir de 2020, le mastodonte allemand, qui commence à relever la tête du scandale du « dieselgate », a annoncé lundi qu’il comptait introduire sur le marché soixante-dix modèles électriques d’ici à 2028, vingt de plus que prévu initialement.