La Vietnamienne Doan Thi Huong quitte le tribunal Shah Alam à Kuala Lumpur, le 14 mars. / LAI SENG SIN / REUTERS

Un tribunal malaisien a rejeté jeudi 14 mars la demande de libération de Doan Thi Huong, une Vietnamienne accusée dans l’assassinat du demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un en 2017. Cette décision intervient alors que sa coaccusée indonésienne a, elle, été libérée lundi.

« En ce qui concerne la demande soumise le 11 mars à l’honorable procureur général, nous avons reçu l’instruction de continuer le procès », a fait savoir Muhammad Iskandar Ahmad, le responsable du parquet dans cette affaire

Le procès de la jeune femme de 30 ans, devant le tribunal de Shah Alam, dans les environs de Kuala Lumpur, est en cours depuis un an et demi. Kim Jong-nam est mort peu après avoir reçu sur le visage un agent neurotoxique, à l’aéroport de la capitale malaisienne.

Procès ajourné

Doan Thi Huong a fondu en larmes à cette nouvelle. Elle a dit aux journalistes ne « pas être en colère après la libération de Siti », sa coaccusée indonésienne. « Seul dieu sait que nous n’avons pas commis le meurtre, a-t-elle déclaré. Je veux que ma famille prie pour moi. »

L’Indonésienne Siti Aisyah a été libérée lundi, un retournement inattendu dans cette affaire aux relents de guerre froide. Le parquet n’a pas donné d’explications pour sa décision mais l’Indonésie a reconnu avoir plaidé au plus haut niveau en faveur de cette sortie.

Le juge Azmi Ariffin a fait savoir que la Vietnamienne, seule à rester sur le banc des accusés, n’était pas « physiquement et mentalement » apte à poursuivre cette audience et a ajourné le procès à la date du 1er avril.

Le Quy Quynh, l’ambassadeur vietnamien en Malaisie, s’est déclaré « très déçu que le tribunal n’ait pas libéré Doan ». « Nous allons demander à la Malaisie de se montrer équitable et de la libérer dès que possible », a-t-il dit à l’Agence France-Presse.