Raphaël Glucksmann annonce sa candidature pour les élections européennes, vendredi 15 mars. / STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Le Conseil national du Parti socialiste (PS) a approuvé samedi 16 mars une résolution désignant Raphaël Glucksmann, essayiste et fondateur de Place publique, comme tête de liste pour les européennes, a annoncé à l’AFP la numéro 2 du parti, Corinne Narassiguin.

Cent vingt-huit membres ont voté pour. Cinq ont voté contre. Trente-cinq membres, proches de l’ancien ministre Stéphane Le Foll qui a annoncé vendredi quitter le bureau national, et du député Luc Carvounas, se sont abstenus.

La résolution prévoit également la constitution d’une liste comportant pour moitié des candidats estampillés PS, pour moitié des candidats issus de Place publique, de la société civile et des autres formations politiques engagées dans des discussions avec le PS et Place publique.

« Volonté de rassemblement et de renaissance »

« Aujourd’hui, Raphaël Glucksmann nous propose de constituer ensemble une liste de rassemblement qu’il conduira. Cette proposition répond à notre volonté de rassemblement et de renaissance portée depuis des mois », dit le texte de la résolution :

« Le Parti socialiste constituera l’armature d’une liste paritaire entre ses candidats et ceux issus d’autres mouvements de la société civile. »

Le PS précise par ailleurs son calendrier pour les prochaines semaines. Le texte prévoit que les militants votent sur les candidats socialistes de la liste le 2 avril.

Raphaël Glucksmann a annoncé vendredi sur France Inter sa volonté de conduire une liste de rassemblement de la gauche, appelant les autres partis de gauche à le rejoindre, au premier rang desquels le PS. Le fondateur de Génération.s, Benoît Hamon, et le chef de file d’EELV pour les européennes, Yannick Jadot, ont rejeté cette main tendue.

M. Faure et M. Glucksmann ont engagé dès le mois de septembre des discussions pour tenter de mettre sur pied une liste d’union de la gauche aux européennes. L’essayiste de 39 ans et une vingtaine de personnalités de la société civile ont ensuite lancé le 6 novembre Place publique, un parti écologiste, de gauche et européen, avec pour ambition de contribuer au rapprochement des chapelles de gauche se partageant l’espace politique entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

Des réunions se sont tenues à partir du 20 décembre autour de Place publique, pour définir des « combats communs » susceptibles de rassembler la gauche. Le mouvement revendique aujourd’hui 30 000 membres (sur la base de l’adhésion gratuite sur Internet).