Nommé en décembre 2018, après le décès soudain de son prédécesseur Patrick Baumann, le Grec Andreas Zagklis, 38 ans, est le quatrième secrétaire général de la Fédération internationale de basket (FIBA). A l’occasion du tirage au sort des groupes de la Coupe du monde 2019, samedi 16 mars (11 h 45 en France), le dirigeant de l’instance mondiale du basket dresse, pour le Monde, un bilan de la nouvelle formule des qualifications au Mondial.

La nouvelle formule de fenêtres qualificatives pour le Mondial a posé des soucis de calendrier, handicapant notamment les « petits pays », dont les meilleurs joueurs n’ont pas été libérés par l’Euroligue ou la NBA. Le champion d’Europe, la Slovénie, ne sera pas en Chine. Le regrettez-vous ?

Certains pays ne se sont pas qualifiés, mais le calendrier n’explique pas tout : des équipes ont mobilisé leur effectif au complet en septembre [quand ni l’Euroligue ni la NBA n’avaient repris] et ont perdu ces rencontres.

Toutes les fédérations ont compris qu’elles devaient développer un groupe plus large de joueurs pour disputer les qualifications, et on a vu beaucoup de progrès, avec l’émergence de certains pays.

Ce nouveau système inclut également une Coupe du monde élargie. Avec 32 équipes [contre 24 précédemment], l’Europe bénéficie de douze sièges au Mondial, soit une occasion bien plus large pour les différents pays de s’exprimer.

En devant puiser plus largement dans leur réservoir, les équipes ont permis à certains joueurs de se révéler au plus haut niveau. En cela, le « Team France » de l’équipe de France, et ses 45 joueurs mobilisés, incarne cette nouvelle ère.

Désormais, il ne suffit plus d’avoir un petit groupe de seize joueurs qui dispute les tournois chaque été. Avec ce nouveau système, on va découvrir de nouvelles stars et permettre à de nombreux joueurs de montrer qu’ils méritent d’évoluer à ce niveau.

Certaines situations ont semblé ubuesques, avec des matchs disputés en même temps par les équipes nationales et les plus grands clubs de leurs pays…

Les clubs et les fédérations se sont, globalement, très bien coordonnés. Bien sûr, il y a eu la question des clubs participant à l’Euroligue et son calendrier incompatible. Mais au fil des qualifications, nous avons observé que le nombre de joueurs libérés par ces clubs augmentait progressivement, ce qui est positif.

Nous ne voulons pas perturber le calendrier des ligues et des clubs. Mais nous croyons aux effets positifs sur les compétitions locales qu’engendreront les matchs à domiciles des équipes nationales. Cela va nous permettre d’élargir le public du basket, et on l’a vu lors de ces qualifications. Il y a eu des salles combles. Le message est clair : les fans meurent d’envie de voir leurs équipes nationales évoluer à domicile.

Etes-vous prêt à discuter avec l’Euroligue afin de régler cette question ?

On doit régler le problème que pose la non-participation des joueurs de certains clubs. Et l’on sait qu’il faut rechercher une solution [avec l’Euroligue]. Peu importe qui va vers qui, il faut qu’on se réunisse, et ça va arriver dans un avenir proche.