Acte XVIII des « gilets jaunes » : affrontements et incendies sur les Champs-Élysées à Paris
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Banque incendiée, vitrines de restaurants brisés, pillages… les commerces parisiens, et notamment ceux qui se trouvent sur les Champs-Elysées, ont payé un lourd tribut à l’acte XVIII des « gilets jaunes », samedi 16 mars. D’après la chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Ile-de-France, près une centaine de commerces ont été touchés dans la capitale, notamment sur les Champs-Elysées, déplore-t-elle dans un communiqué diffusé lundi.

« Quatre-vingt-onze commerces ont été impactés par les manifestations, dont 80 % assez lourdement touchés (casse, vols, incendies…) », écrit la CCI, sans pouvoir préciser le montant global des dégâts. Sur les Champs-Elysées, la majorité des commerces, « ainsi d’ailleurs que les entrées d’immeuble dès lors qu’elles sont vitrées », des cafés-restaurants et une part importante des kiosques, ont été atteints.

« Tous les secteurs d’activité ont été touchés : restauration, hôtellerie, équipement de la personne, équipement sport et mode, bijouterie-joaillerie-horlogerie, téléphonie et technologie, parfumerie-cosmétique et optique, boulangerie-pâtisserie et généralistes, banques… »

« J’aurais pu cramer »

Banques, restaurants, kiosques… une centaine de commerces ont été touchés, samedi 16 mars, par les manifestations à Paris. / PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

« Au moins trois kiosques à journaux ont été quasiment détruits », ajoute la CCI, qui souligne que « les employeurs et leurs salariés rencontrés sont traumatisés par la répétition et l’intensité des violences ».

« Je n’ai plus de travail, je suis au chômage », a déploré au Parisien José Russo, dont le kiosque sur les Champs-Elysées a entièrement brûlé samedi. « J’étais parti, j’ai eu de la chance, dit-il. Car parfois il m’arrive d’être à l’intérieur pour faire ma comptabilité, ils ne m’auraient pas vu car je baisse tout. J’aurais pu cramer… » Plusieurs cagnottes en ligne ont d’ailleurs été ouvertes ces dernières heures pour soutenir financièrement les kiosquiers touchés par les violences.

Dans ce contexte très difficile pour le commerce parisien, la CCI sollicite de la part des pouvoirs publics des « mesures fortes », parmi lesquelles « un véritable plan d’urgence » pour le commerce parisien, « à l’instar de celui proposé par l’Etat pour les commerces des métropoles de province ».

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