Après la publication de ses textos, Jeff Bezos avait lancé une enquête pour découvrir l’origine des fuites. / Cliff Owen / AP

On n’est jamais trahi que par les siens. Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon.com, et l’homme le plus riche du monde, qui a fait l’objet d’un chantage à la photo intime, a été trahi par… le frère de sa maîtresse.

Le Wall Street Journal écrit, lundi 18 mars, que le tabloïd National Enquirer a versé 200 000 dollars à Michael Sanchez, le frère de Lauren Sanchez, la maîtresse de Jeff Bezos, pour obtenir les textos évocateurs que le PDG d’Amazon échangeait avec cette femme.

Le 9 janvier, Jeff Bezos avait annoncé qu’il divorçait de sa femme, MacKenzie, après vingt-cinq ans de mariage. Le tabloïd avait vite fait son miel de l’histoire, publiant dès la fin janvier, des textos passionnés échangés entre le multimilliardaire et Lauren Sanchez, une ancienne présentatrice télé avec qui il entretenait une relation extraconjugale.

Bezos contre-attaque

Dans un texte publié sur Medium, le 7 février, Jeff Bezos expliquait comment American Media Inc (AMI), le groupe dirigé par David Pecker, un proche de Donald Trump, qui édite le tabloïd The National Enquirer, avait orchestré cette machination contre lui, visiblement pour qu’il renonce à enquêter sur les liens avec l’Arabie saoudite. Jeff Bezos est aussi le propriétaire du Washington Post, le quotidien qualifié d’« ennemi du peuple » et de source de « fake news » par Donald Trump.

Dans la foulée, Jeff Bezos avait lancé une enquête pour découvrir l’origine des fuites. Très rapidement, Gavin de Becker, chargé de ces investigations, affirmait au site Daily Beast que Michael Sanchez, frère de Lauren Sanchez et soutien de Donald Trump, avait fait parvenir ces textos au National Enquirer. Selon l’enquêteur, « de sérieuses pistes désignaient des mobiles politiques ».

Michael Sanchez, qui est l’agent de personnalités de téléréalité et qui nourrit National Enquirer en ragots, écrit le Wall Street Journal, a refusé de s’exprimer au sujet de cette vente, qu’il qualifie de « vieille rumeur ».