Le groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher a annoncé mercredi 20 mars qu’il envisageait de fermer, d’ici à deux ans, quinze magasins de son enseigne française Castorama en Europe, car il juge leur rentabilité insuffisante.

Ces fermetures illustrent les difficultés rencontrées depuis plusieurs années par le groupe en France, ce qui pèse sur ses résultats et a notamment coûté sa place à la directrice générale, Véronique Laury, qui va prochainement quitter ses fonctions.

Si son autre enseigne française, Brico Dépôt, a vu ses ventes légèrement progresser lors de l’exercice annuel clos à la fin de janvier, Castorama a en revanche souffert, avec une activité en nette baisse, du fait d’une moindre fréquentation des magasins, de prix plus élevés que ses concurrents ou encore, en France, du mouvement des « gilets jaunes ». Pour redresser l’enseigne française, Kingfisher compte donc sur une baisse des prix, des réductions de coûts avec des suppressions de postes et sur une plus grande efficacité de l’enseigne sur le plan logistique.

« Performance décevante »

« Castorama France enregistre une performance décevante, et nous avons commencé à mettre en œuvre un plan clair, avec une nouvelle équipe dirigeante, pour remédier durablement à cette situation », a fait savoir Véronique Laury. Le groupe compte également fermer 19 magasins Screwfix en Allemagne.

Kingfisher entend se relancer en outre en changeant de patron, puisqu’il a annoncé mercredi dans un communiqué le prochain départ de sa directrice générale, Mme Laury, qui est en poste depuis 2014. Le plan de transformation porté par la dirigeante depuis 2016 n’a pas encore eu les effets escomptés. Le bénéfice net a notamment fondu de plus de moitié, à 218 millions de livres, lors de l’exercice 2018-2019 achevé à la fin de janvier.