Basée à Grande-Synthe, l’association chiite Centre Zahra France héberge les associations visées par le ministère et dont la dissolution doit désormais être formellement décidée par le président de la République. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a annoncé, mercredi 20 mars, avoir demandé en conseil des ministres la dissolution de quatre associations prêchant le djihad. Ces associations sont le Centre Zahra France, la Fédération chiite de France, le Parti antisioniste et France Marianne Télé, précise le ministre de l’intérieur dans un communiqué. Elles « légitiment (…) de façon régulière le djihad armé tant par les prêches dispensés, que par les écrits mis à la disposition des fidèles et des internautes », peut-on lire.

Basée à Grande-Synthe, l’association chiite Centre Zahra France héberge les associations visées par le ministère et dont la dissolution doit désormais être formellement décidée par le président de la République. « Ce sont des associations ouvertement antisémites et dangereuses », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, lors du compte rendu du conseil des ministres.

Le Centre Zahra France déjà visé par une perquisition

Le Centre Zahra France a déjà fait l’objet de plusieurs mesures administratives et opérations policières ces derniers mois. Ses locaux à Grande-Synthe ont été visés le 2 octobre par une opération antiterroriste. Les perquisitions administratives avaient débouché sur la découverte d’armes à feu détenues illégalement. Le trésorier de cette association a été condamné à dix-huit mois de prison, dont six fermes, par le tribunal correctionnel de Dunkerque pour détention illégale d’armes.

Un lieu de culte qu’elle dirige à Grande-Synthe a par ailleurs été fermé le 15 octobre pour une durée de six mois, par arrêté de la préfecture du Nord. Ses avoirs mais aussi ceux des associations Fédération chiite de France, Parti antisioniste et France Marianne Télé, toutes déclarées à Dunkerque entre 2005 et 2011, avaient été gelés pour une durée de six mois.

La préfecture du Nord avait alors fait savoir que les activités de Centre Zahra France étaient « particulièrement suivies ».