« Sauvages » : récit d’une passion toxique
« Sauvages » : récit d’une passion toxique
Par Murielle Joudet
Le réalsiateur Dennis Berry s’est inspiré de Jean-Claude Brisseau et Rainer Werner Fassbinder qu’il s’épuise à singer.
Fraîchement sortie de prison, Nora (Nadia Tereszkiewicz) se précipite dans la maison de Léa (Catarina Wallenstein), une artiste qu’elle a toujours admirée. Léa accueille Nora et les deux femmes cohabitent, se lient d’amitié puis d’amour. Quasi-huis clos porté par deux actrices qui ne savent pas sur quel pied danser, Sauvages se révèle malheureusement vite asphyxiant et semble hésiter entre dispositif théâtral ou cinématographique sans mener à bien aucun des deux.
Naïveté confondante
Récit d’une passion toxique et de la marginalité, tout ce dont le film traite peine pourtant à être crédible : la faute à une direction d’acteurs qui laisse à désirer et à des dialogues sur l’état du monde et la beauté d’une naïveté confondante. Non dépourvu d’une énergie adolescente assez désarmante, Sauvages cite autant Jean-Claude Brisseau que Rainer Werner Fassbinder et s’épuise finalement (et le spectateur avec) à singer leurs influences.
SAUVAGES Bande Annonce (2018) Drame
Durée : 02:28
Film français et portugais de Dennis Berry. Avec Nadia Tereszkiewicz, Catarina Wallenstein, João Nunes Monteiro (1 h 32). Sur le Web : alfamafilms.com/film/sauvages?track=distribution