Les écologistes dévoilent une partie de leur programme en vue des élections européennes du 26 mai, avant la présentation officielle de leurs orientations lundi. Au travers de leur tête de liste Yannick Jadot, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) prône notamment un plan d’investissement européen de 100 milliards d’euros en faveur d’investissements écologiques.

Le député européen sortant défend, dans un entretien au Journal du Dimanche le 24 mars, « un Green New Deal (…) pour les énergies renouvelables et l’isolation des logements, qui nous permettra, en vingt ans seulement, d’avoir une électricité 100 % renouvelable et ainsi de créer des millions d’emplois ».

Le plan visant à « sauver le climat » est aussi, dit-il, « un projet de paix [pour] dépendre du vent, du soleil, de l’eau ou de la géothermie plutôt que de Poutine, de Trump ou des pétromonarchies ».

Arrêter de limiter à 3 % l’endettement budgétaire des Etats

Parmi les pistes de financement, EELV cible la Banque centrale européenne, et propose aussi de sortir les investissements écologiques de la règle européenne limitant à 3 % l’endettement budgétaire des Etats membres.

Yannick Jadot propose aussi « un traité environnemental » qui soumettrait toutes les politiques européennes à la priorité absolue de « la lutte contre le réchauffement climatique et le terrible déclin de la biodiversité » car « il n’y aura pas d’économie en dehors de l’écologie ».

EELV enregistre 7,5 % d’intentions de vote aux européennes, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris-Match publié jeudi, en hausse d’un point par rapport à la semaine précédente.