La France a enregistré un déficit public légèrement moins élevé que prévu en 2018, à 2,5 % du produit intérieur brut (PIB) au lieu des 2,6 % promis par le gouvernement, a annoncé mardi 26 mars l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un communiqué.

Le solde des comptes publics s’affiche par ailleurs en recul par rapport à 2017, précise l’organisme public, qui a revu le déficit à la hausse à 2,8 % pour la première année du quinquennat Macron, au lieu de 2,6 % jusque-là annoncé.

Ces résultats ont permis à la dette publique de se stabiliser en pourcentage du PIB à 98,4 %, soit le même niveau qu’en 2017. En valeur nominale, la dette des administrations publiques a néanmoins progressé de 56,6 milliards d’euros, pour atteindre 2 315 milliards d’euros, selon l’Insee. « En stabilisant la dette publique et en réduisant plus que prévu notre déficit à 2,5 % en 2018, nous avons mis fin à la dérive continue de nos finances publiques depuis plus de dix ans », s’est félicité sur Twitter le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. « Nous allons poursuivre le redressement de nos comptes tout en continuant la baisse des impôts », a-t-il ajouté.

Hausse des recettes

D’après l’Insee, la baisse du déficit public s’explique notamment par une hausse des recettes, qui ont grimpé de 2,3 % l’an dernier, malgré les baisses d’impôts mises en place par le gouvernement et malgré une croissance plus faible que prévu (1,5 % au lieu de 2 %).

Les dépenses ont de leur côté ralenti, à + 1,9 % en euros courants contre + 2,3 % en 2017, grâce à une moindre progression des dépenses de fonctionnement (+ 1,4 % après + 2,6 %). Le poids des dépenses dans le PIB français a ainsi reculé de 0,4 point, pour atteindre 56 %.

Ces chiffres sont une bonne nouvelle pour le gouvernement, qui avait promis en janvier un déficit légèrement inférieur aux 2,7 % officiellement prévus, à la faveur de recettes fiscales plus élevées qu’espéré.

« Les comptes publics seront tenus », avait déclaré Bruno Le Maire, en assurant que le déficit français serait maintenu pour la deuxième année consécutive sous la barre des 3 % fixée par les traités européens. Dans son projet de loi de finances initial, l’exécutif avait néanmoins prévu un résultat plus ambitieux, à 2,3 % du PIB. Mais le ralentissement de l’activité l’a obligé à abaisser sa prévision à 2,7 %, puis 2,6 % du PIB.