Depuis le 22 février, des milliers d’Algériens rejettent dans la rue non seulement leur président mais aussi le système politique du pays. Le 11 mars, Abdelaziz Bouteflika a renoncé à briguer un cinquième mandat, tout en repoussant sine die l’élection présidentielle. Une violation de la Constitution qui n’est pas sans rappeler ce qui avait déclenché la « décennie noire » entre 1991 et 2002, épisode dramatique de l’histoire du pays. Le pays avait plongé dans la violence pendant dix longues années à la suite de la suspension d’élections en janvier 1992. Un épisode auquel le pouvoir en place n’hésite pas aujourd’hui à faire allusion pour dissuader les Algériens de manifester.

Qu’est-ce que la « décennie noire » ? Et pourquoi est-elle devenue l’épouvantail de la vie politique algérienne ?