Un breakdancer lors d’un championnat en Allemagne, en mars 2017. / Jens Meyer / AP

Vous cherchez une nouvelle passion ? Mettez-vous au surf ou à la breakdance pour être au point d’ici cinq ans à Paris. Ces deux disciplines seront en effet au programme, aux côtés de l’escalade et du skateboard, des Jeux olympiques de 2024, a annoncé, mercredi 27 mars, le Comité international olympique (CIO).

Ces quatre sports s’ajoutent aux 28 sports d’été traditionnellement au programme. Ils devront toutefois faire l’objet d’une nouvelle validation en juin par le CIO, et une ultime approbation lors d’une réunion du gouvernement du CIO en décembre 2020. L’instance internationale aura aussi encore – en théorie, du moins – la possibilité de retirer l’un de ces quatre sports à la lumière de leurs performances lors des JO de Tokyo 2020 où seront présents, pour la première fois dans l’histoire des Jeux, l’escalade, le skateboard et le surf. La breakdance sera également soumise à un programme de « monitoring ». Mais aucun sport ne pourra la remplacer.

« Je dois admettre que j’admire les mouvements » de la breakdance : Thomas Bach, le président du CIO, avait été séduit par cette discipline lors des Jeux olympiques de la jeunesse de Buenos Aires en octobre dernier. La breakdance permet « une expression très authentique, on sent la performance, la personnalité des athlètes », avait affirmé M. Bach. C’est donc logiquement que la commission exécutive du CIO a validé cette danse urbaine apparue dans les années 1980.

« Les temps continuent de changer »

Face à la raréfaction des candidatures – notamment pour les Jeux olympiques d’hiver –, le CIO a également annoncé, mercredi, la création d’un groupe de travail chargé de réfléchir à de possibles réformes du processus. « Les temps continuent de changer, nous voulons accompagner ces changements », a expliqué le président du CIO :

« Nous avons décidé de mettre en place un groupe de travail composé de cinq personnes représentant les cinq continents et présidé par l’Australien John Coates. »

Si les candidatures ou marques d’intérêt sont nombreuses pour les Jeux d’été 2032 – avec notamment l’Indonésie et une candidature commune des deux Corées –, plusieurs villes candidates se sont retirées de la course aux JO d’hiver 2026, notamment Sion (Suisse) et Calgary (Canada), en raison de l’absence de soutien populaire. Seuls Stockholm et Milan/Cortina d’Ampezzo restent dans la course pour une attribution qui sera faite en juin par le CIO.

Ce groupe de travail comprend quatre autres membres du CIO : la Chinoise Lingwei Li, la Burundaise Lydia Nsekera, la Slovaque Danka Bartekova, représentant les athlètes et l’Argentin Gerardo Werthein.

M. Bach est également revenu sur la démission du CIO de Tsunekazu Takeda, le président du Comité olympique japonais, mis en examen pour corruption active par la justice française. Il a assuré que la démission de l’homme clé des JO de Tokyo 2020, acceptée mardi par le CIO, n’était pas le résultat de pressions du CIO mais une « décision personnelle ». M. Bach a également laissé entendre qu’un successeur à M. Takeda pourrait entrer rapidement au CIO.