Lyon s’est qualifié pour les demi-finales de la Ligue des champions en battant Wolfsburg 4 à 2. / FABIAN BIMMER / REUTERS

Qui peut battre les footballeuses de l’Olympique lyonnais ? Pas grand monde pour le moment tant l’OL possède encore une marge sur ses adversaires. Ce n’est pas Wolfsburg qui dira le contraire, battu lors du quart de finale aller (2-1, le 20 mars) et du quart de finale retour, mercredi 27 mars (4-2), sur sa pelouse.

Devant les 5 000 spectateurs de l’AOK Stadion, les Lyonnaises n’ont jamais vraiment douté face à Wolfsburg, à l’exception de dix minutes complètement manquées en début de deuxième période, où elles en ont encaissé deux buts par l’excellente Danoise Pernille Harder (53e et 56e).

Largement supérieur à son rival allemand, l’OL s’est qualifié pour les demi-finales de la compétition. Lyon avait parfaitement entamé son match. La maîtrise rhodanienne était évidente, illustrée par la maestria technique de l’Allemande Dzsenifer Marozsan. La talentueuse meneuse de jeu ouvrait le score d’un coup franc excentré direct (1-0, 8e), sur lequel la gardienne Almuth Schult n’était pas irréprochable.

La domination des triples championnes d’Europe étouffait l’adversaire. Et la Norvégienne Ada Hegerberg obtenait un penalty, sur une sortie hasardeuse de Schult. La défenseuse Wendie Renard transformait l’offrande (2-0, 25e).

Un quatrième titre consécutif ?

Inexistantes pendant quarante-cinq minutes, les joueuses locales allaient se remettre dans le coup en l’espace de trois minutes. Sans être exceptionnelles, elles profitaient plutôt de l’apathie lyonnaise au retour des vestiaires.

La peur n’avait pas le temps de s’installer dans le camp lyonnais. Amandine Henry débordait tout en puissance avant d’adresser un centre parfait pour une reprise de la tête victorieuse d’Eugénie Le Sommer (3-2, 60e). Le troisième but français obligeait le club allemand à marquer trois fois pour renverser la situation.

Au contraire, c’est un nouveau but de l’OL qui allait définitivement clore le suspense. Le Sommer réussissait un doublé (4-2, 80e), une nouvelle fois idéalement servie par la nouvelle entrante, Delphine Cascarino.

Alors que sept joueuses lyonnaises figurent dans la dernière liste des Bleues de la sélectionneuse Corinne Diacre, pour les matchs face au Japon (4 avril) et au Danemark (8 avril), cette qualification est une bonne nouvelle pour le football français. Lors du prochain Mondial à domicile, du 7 juin au 7 juillet, l’équipe de France féminine pourra compter sur cette ossature qui a l’habitude de tout gagner en club.

En lice pour un sixième titre européen, l’OL est plus que jamais le Real Madrid du football au féminin. En cas de nouveau sacre le 18 mai à Budapest, le quatrième d’affilée, les Lyonnaises pourraient même dépasser les Madrilènes en ce qui concerne le record de victoires consécutives dans la compétition.