Alors que 80 % des trajets du quotidien s’effectuent encore en France en voiture individuelle, des expériences démontrent que d’autres choix sont possibles, dans une logique de cohabitation entre différents modes de transports.

Des collectivités et leurs habitants innovent pour relever les défis environnementaux et sociaux. Nous avons choisi cinq initiatives qui contribuent à une ville plus durable et inclusive, en désenclavant un quartier, développant les bonnes infrastructures pour encourager l’usage des mobilités douces, ou encore en favorisant une meilleure connaissance de l’offre de transports.

  • Près de Nantes, un service d’auto-stop citoyen pour partager la ville

Dans la commune d’Orvault, en Loire-Atlantique, Cocliquo réinvente l’auto-stop à l’aide d’arrêts balisés disposés dans la ville. Imaginé par des habitants, ce service d’« auto-stop citoyen » lancé en septembre 2018 veut inciter à « faire de la voiture le premier transport en commun de demain ».

  • Londres mise sur le vélo pour changer d’air

Londres multiplie les engagements pour faire de la capitale anglaise une « ville saine » en développant les infrastructures pour le vélo. Les Transports de Londres misent sur des cycle superhighways (autoroutes à vélos) pour inciter les habitants du Grand Londres à se déplacer en pédalant et en toute sécurité, ainsi que des quietways (voies tranquilles) pour les cyclistes qui n’aiment pas la vitesse.

  • A Brest, le téléphérique urbain permet de désenclaver un quartier

La métropole a fait le choix d’intégrer à son réseau de transports en commun un téléphérique. Une solution qui lui permet de désenclaver l’écoquartier des Capucins en devenir, et vise à éviter d’amener des voitures dans ce quartier. Une première en France.

  • En Afrique, des lignes de bus cartographiées par les usagers

Dans le dessein de favoriser une bonne connaissance de tous de l’offre de transports en commun, l’Agence de développement française aide des villes du continent africain à cartographier les lignes de bus, avec l’aide des citoyens. A Accra (Ghana), Le Caire (Egypte) ou Nairobi (Kenya), des outils gratuits permettent aux citoyens de géolocaliser les lignes de transport qu’ils utilisent, et ainsi élaborer en commun les cartes qui font défaut.

  • En Suisse, le lobby piéton défend « ses » trottoirs

En Suisse depuis la fin des années 1970, les citoyens marcheurs sont organisés en association pour veiller dans chaque ville au respect des piétons. Ils appellent aujourd’hui les collectivités à favoriser un partage équitable de la rue entre tous les modes de déplacement.