Noureddine Bedoui a été nommé premier ministre en remplacement d’Ahmed Ouyahia le 11 mars. / Anis Belghoul / AP

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, contesté dans la rue depuis plus de cinq semaines, a nommé dimanche 31 mars un nouveau gouvernement, conduit par Noureddine Bedoui, désigné premier ministre le 11 mars. Cette nouvelle équipe gouvernementale est composée de 27 membres, dont seulement six de l’ancienne équipe.

Le général Ahmed Gaïd Salah, par ailleurs chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), conserve son portefeuille de vice-ministre de la défense nationale alors même qu’il a recommandé que le président Bouteflika soit déclaré inapte à l’exercice de ses fonctions.

Par ailleurs, le gouverneur de la Banque centrale, Mohamed Loukal, prend en charge le ministère des finances tandis que Mohamed Arkab est nommé ministre de l’énergie. Au ministère des affaires étrangères, Sabri Boukadoum succède à Ramtane Lamamra, qui avait pris ses fonctions il y a moins de trois semaines. Abdelaziz Bouteflika conserve par ailleurs son titre de ministre de la défense.

Cette nouvelle équipe gouvernementale est l’une des propositions faites par le pouvoir pour tenter de mettre fin à la contestation en cours depuis le 22 février.

Noureddine Bedoui, 59 ans, a été nommé premier ministre en remplacement d’Ahmed Ouyahia le 11 mars dernier, le jour où Bouteflika, dans un message à la nation, a annoncé qu’il renonçait à briguer un cinquième mandat et que la tenue de l’élection présidentielle, programmée initialement le 18 avril, était repoussée.

Bedoui a promis de former un gouvernement composé notamment d’experts et a précisé lors d’une conférence de presse, le 14 mars, que ce gouvernement ne resterait que « peu de temps » aux affaires.