La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, les autorités ne parvenant pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi face à une armée et une police régulières divisées et affaiblies. / AFP/MAHMUD TURKIA

Le président de l’Union africaine Moussa Faki a annoncé samedi 30 mars au soir à Tunis la tenue en juillet à Addis Abeba en Ethiopie d’une conférence de « réconciliation » entre les différentes parties libyennes afin de sortir la Libye du chaos.

« C’est une opportunité pour les Libyens », a-t-il estimé lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion sur la Libye, sans donner plus de détails.

Outre M. Faki, cette réunion a rassemblé le secrétaire général de la Ligue arabe Aboul Gheith, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Elle était organisée à l’initiative de la Ligue arabe en marge des travaux de la 30e session du Sommet arabe tenue à Tunis. Selon M. Faki, « il est grand temps que les acteurs (politiques libyens) discutent du sort de leur pays ».

Une constitution et des élections nécessaires

Une autre conférence « nationale » sera organisée aussi du 14 au 16 avril à Ghadamès, dans le centre de la Libye, pour ouvrir la voie et fixer une date pour des élections législatives et présidentielle dans ce pays déchiré par les conflits. Depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, la Libye est secouée par les divisions et les luttes d’influence entre milices et tribus.

Sur le plan politique, deux autorités se disputent le pouvoir dans ce riche pays pétrolier : le GNA, établi fin 2015 par un accord parrainé par l’ONU et basé à Tripoli, et une autorité rivale, installée dans l’est, contrôlé par l’Armée nationale autoproclamée par le maréchal Haftar.

Un accord interlibyen sur une constitution et la tenue d’élections est nécessaire pour parvenir à une stabilité des institutions et un retour de la sécurité mais aussi pour remettre sur pied l’économie chancelante du pays.