Le président Donald Trump a régulièrement annoncé, depuis le début de son mandat, qu’il fermerait la frontière mexicaine, sans que ses propos ne soient suivis d’actes. Mardi 2 avril, il s’est redit prêt à fermer la frontière sud des Etats-Unis si les autorités mexicaines n’agissaient pas pour endiguer les arrivées de migrants aux Etats-Unis.

« Si elles ne le font pas ou si nous ne parvenons pas à un accord avec le Congrès, la frontière sera fermée, c’est sûr à 100 % », a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche. La fermeture portera peut-être uniquement sur « de larges pans de la frontière » et pas sur toute sa longueur, a-t-il précisé, promettant une annonce « dans les prochains jours ». Plut tôt dans la journée, la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, avait pourtant déclaré que le gouvernement mexicain a « commencé à faire beaucoup plus » pour endiguer les flux migratoires.

La lutte contre l’immigration illégale, une priorité

M. Trump avait menacé vendredi dans un Tweet de fermer cette frontière dès cette semaine si le Mexique ne mettait pas « fin immédiatement à toute l’immigration clandestine qui arrive aux Etats-Unis ». « C’est sûr que cela aura un impact sur l’économie », a reconnu le président américain, mais « la sécurité est plus importante », a-t-il jugé. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a immédiatement exprimé son désaccord. « Fermer la frontière pourrait avoir un impact économique catastrophique sur notre pays et j’espère que nous n’allons pas le faire », a-t-il dit à la presse.

Le président Trump a fait de la lutte contre l’immigration illégale venue d’Amérique centrale une priorité, promettant lors de sa campagne de construire un mur à la frontière avec le Mexique. Il avait déjà menacé en décembre, au début du plus long « shutdown » (paralysie partielle de l’administration fédérale) de l’histoire des Etats-Unis, de fermer la frontière si les démocrates du Congrès n’acceptaient pas de financer ce mur.