L’opposant Juan Guaido s’exprime face à ses partisans, le 1er avril lors d’un rassemblement dans la capitale, Caracas. / CARLOS GARCIA RAWLINS / REUTERS

La Cour suprême vénézuélienne a demandé lundi 1er avril à l’Assemblée constituante, composée exclusivement de partisans du président Nicolas Maduro, de lever l’immunité parlementaire du chef de file de l’opposition Juan Guaido, reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays. La plus haute juridiction du Venezuela « ordonne la remise de cette décision au président de l’Assemblée nationale constituante afin de lever l’immunité parlementaire » de Juan Guaido, indique la décision rendue publique lundi.

Il lui est reproché de ne pas avoir respecté une interdiction de sortie du territoire. L’opposant de 35 ans a bravé une interdiction de sortie du territoire pour une mini-tournée dans la Colombie voisine, au Brésil, au Paraguay, en Argentine et en Equateur de fin février à début mars.

Bras de fer

La décision de la Cour suprême, considérée comme acquise au pouvoir en place par l’opposition, intervient alors que le chef de l’Etat socialiste Nicolas Maduro et son principal opposant, Juan Guaido, se disputent le pouvoir depuis le début de l’année dans ce pays pétrolier.

Le 23 janvier, à la surprise générale, Juan Guaido, président du Parlement, unique institution aux mains de l’opposition, s’est déclaré président par intérim du Venezuela. Plus d’une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis l’ont reconnu comme tel, estimant illégitime le deuxième mandat de Nicolas Maduro après des élections considérées comme frauduleuses. M. Maduro, qui dénonce une tentative de coup d’Etat orchestrée par l’opposition avec le soutien de Washington, est soutenu par la Russie et la Chine.