La retraite politique d’Abdelaziz Bouteflika aura finalement été plus rapide et chaotique que prévu. M. Bouteflika a rendu publique sa « démission » dans la soirée de mardi 2 avril en réponse à une sommation, quelques minutes plus tôt, du chef de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, lui enjoignant de mettre en œuvre « immédiatement » les dispositions de l’article 102 de la Constitution. Ce dernier prévoit l’« empêchement » pour raison de santé ou la démission volontaire. La brutale accélération des événements a trahi l’existence d’un violent conflit au sommet de l’Etat entre l’entourage de M. Bouteflika et l’armée.