La pratique en France du Mixed Martial Arts (MMA, arts martiaux mixtes), sport de combat, qui associe plusieurs disciplines et permet coups de pied, poing, genou et coude, ainsi que des coups au sol, pourrait bientôt être légalisée. C’est ce que la ministre des sports, Roxana Maracineanu a laissé entendre mardi 2 avril. Elle y pose une condition : qu’une ou des fédérations déjà structurées prennent en charge ce sport de combat extrême.

« La compétition au niveau national pourra être légalisée si toutefois des fédérations se proposent et que le mariage arrive à bien se faire entre les fédérations », a déclaré la ministre, invitée de l’émission « Réveil Matin Céline » sur RMC Sport News.

« On a fait toutes les études nécessaires (…) on a lancé un appel à manifestation d’intérêt où les fédérations vont se proposer (…) à voir si c’est une seule ou plusieurs fédérations », a-t-elle ajouté.

Légalisé aux Etats-Unis, le MMA reste interdit en France pour la compétition et il n’existe pas de fédération agréée, donc pas de formateurs diplômés. Mais la pratique à l’entraînement existe dans les clubs et elle est tolérée.

« On a aussi envie de réglementer pour avoir un œil sur cette discipline », a ajouté Roxana Maracineanu, évoquant le « danger » des « éducateurs sans diplôme » ou de la « radicalisation » religieuse dans certaines salles d’entraînement.

Interrogé par l’AFP, le président de Confédération française des arts martiaux et des sports de combat (CFAMSC) et de la Fédération française de lutte (FFL), Alain Bertholom, a dit ne pas être au courant d’un appel à manifestation d’intérêt, alors qu’un observatoire du MMA avait été conduit sous l’égide de la CFAMSC.

L’ancienne ministre des Sports, Laura Flessel, qui a démissionné en septembre 2018, avait dit, un an plus tôt, qu’elle attendait les résultats de cet observatoire.

L’ancien secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard, avait au contraire pris fin octobre 2016 un arrêté interdisant toute compétition.