Des voitures pénètrent dans la zone à ultrabasse émission (ULEZ) mise en place lundi 8 avril. / FRANK AUGSTEIN / AP

Les conducteurs de véhicules vieux et polluants doivent désormais s’acquitter d’une nouvelle taxe s’ils veulent rouler dans le centre de Londres, avec l’entrée en vigueur lundi 8 avril d’une zone à ultrabasse émission (ULEZ, acronyme d’Ultra Low Emission Zone).

Les conducteurs de voitures à essence construites avant 2006 et de véhicules diesel construits avant 2015 devront débourser 12,50 livres (14,50 euros) par jour pour entrer dans cette zone. Pour les camions et les cars, il leur faudra payer 100 livres (116 euros) par jour. Les taxis sont, eux, exemptés. A partir d’octobre 2021, le périmètre « ULEZ » sera étendu à l’ensemble de la ville.

Il s’agit ainsi de « diminuer les émissions toxiques et de rendre l’air de Londres plus sain pour des millions de personnes », a expliqué sur Twitter Sadiq Khan, le maire travailliste de la capitale britannique, l’une des villes les plus polluées d’Europe.

Selon la mairie de Londres, « des milliers de Londoniens meurent chaque année prématurément en raison d’une exposition de longue durée à la pollution de l’air » et les habitants de la capitale « vivent dans une région où sont dépassées les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé concernant les particules toxiques les plus dangereuses ».

Cette nouvelle taxe remplace la « toxic charge » ou « T-Charge » créée en octobre 2017 et s’ajoute à la congestion charge (péage urbain) de 11,50 livres (13,40 euros) que payent depuis 2003 les automobiles circulant dans le cœur de Londres de 7 heures à 18 heures du lundi au vendredi, une mesure prise par l’ancien maire travailliste Ken Livingstone pour lutter contre les embouteillages.

S’ils ne s’acquittent pas de cette nouvelle taxe, les automobilistes risquent une amende de 160 livres et les conducteurs de camions une amende pouvant aller jusqu’à 1 000 livres.