Un tournant a lieu dans la mobilisation contre le régime soudanais, engagée depuis le 19 décembre 2018 après la décision du gouvernement de tripler le prix du pain. Depuis le 6 avril, des milliers de Soudanais demandent la démission du président Omar Al-Bachir, au pouvoir depuis trente ans, et l’ouverture de négociations directes avec l’armée, en vue de la formation d’un gouvernement de transition. Le 9 avril au matin, des gaz lacrymogènes ont été tirés par la sécurité soudanaise sur les milliers de manifestants antigouvernementaux rassemblés près du quartier général de l’armée, laquelle a répliqué en tirant en l’air pour repousser ces forces de l’ordre. On ignore toutefois, à cette heure, ses intentions exactes.