Un référendum sera-t-il organisé au sujet de la privation du Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris) ? C’est le souhait d’élus d’oppositions – des députés et des sénateurs socialistes, Les Républicains, communistes… –, qui ont annoncé, mardi 9 avril à l’Assemblée nationale, avoir rassemblé plus de 185 signatures de parlementaires, première étape avant d’enclencher un référendum d’initiative partagée.

Alors que 185 signatures sont requises pour lancer cette procédure jusqu’ici inédite, les parlementaires ont recueilli 197 paraphes contre cette disposition phare du projet de loi Pacte sur les entreprises, en cours d’examen au Parlement. Cette proposition parlementaire doit désormais être validée par le Conseil constitutionnel et signée par 10 % du corps électoral – soit 4,5 millions de citoyens – pour organiser le référendum.

« Nous ne voulions pas que soit à nouveau commise l’erreur qui s’est transformée en scandale, de la privatisation des autoroutes, avec la privatisation des aéroports de Paris », a déclaré le député socialiste Boris Vallaud lors d’une conférence de presse.

« Il s’agit de demander aux Françaises et aux Français s’ils sont d’accord pour que l’exploitation, l’aménagement et le développement des aérodromes de Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget revêtent le caractère de service public national. »