Le dessinateur Didier Conrad (à gauche) et le scénariste Jean-Yves Ferri, en 2015. / BERTRAND GUAY / AFP

Attendu le 24 octobre, le prochain album d’Astérix ne déroge pas aux usages commerciaux de sa maison d’édition, consistant à dévoiler son titre, et sa thématique de fait, six mois avant sa parution. Le 38e volume de la collection s’appellera ainsi La Fille de Vercingétorix, comme l’ont annoncé, mercredi 10 avril, au Parc Astérix, les responsables des éditions Albert-René (groupe Hachette), en présence de Jean-Yves Ferri (scénario) et Didier Conrad (dessin), les repreneurs des aventures du petit Gaulois, créé il y a tout juste soixante ans par René Goscinny et Albert Uderzo.

L’ouvrage sera l’un des événements de la rentrée littéraire 2019 avec son tirage d’au moins 5 millions d’exemplaires, dans 20 langues. L’objectif de la campagne de communication qui commence aujourd’hui, et dont les prochaines étapes consisteront à dévoiler la couverture ainsi que quelques cases de l’album, est simple : faire aussi bien, voire mieux, que le précédent épisode de la série, Astérix et la Transitalique, sorti en 2017 et vendu à 5 millions d’exemplaires – 2 millions en France, 2 millions en Allemagne et 1 million dans le reste du monde. Astérix est un champion hors norme : aucun livre produit en France, tous genres et tous formats confondus, ne s’écoule dans de telles proportions.

Présence de Vercingétorix

Vercingétorix avait donc une fille. « Escortée par deux chefs arvernes, une mystérieuse adolescente vient d’arriver au village. César et ses légionnaires la recherchent, et pour cause : au village, on murmure que le père de la visiteuse ne serait autre… que le grand Vercingétorix lui-même, jadis vaincu à Alésia », peut-on lire dans le communiqué publié ce mercredi par la maison d’édition. S’agit-il pour autant de sa véritable fille ? Les amateurs de la saga gauloise sont en droit de se poser la question. En 1983, Albert Uderzo – alors seul aux commandes de la série après la mort de René Goscinny – avait en effet publié un épisode (pas fameux) intitulé Le Fils d’Astérix, dans lequel le héros à moustaches découvrait, sur le seuil de sa maison, un chérubin abandonné, qui n’était de fait pas le sien.

L’originalité de l’album à venir repose sur la présence de Vercingétorix. Visible dans la toute première page du tout premier volume (Astérix le Gaulois), où on le découvre déposer brutalement les armes au pied de César, le chef et roi des Arvernes n’apparaît que furtivement dans le reste de la collection, et seulement lorsque est évoquée sa capitulation à Alésia. Rien, à ce stade, ne permet toutefois d’affirmer qu’il jouera un rôle central dans cette histoire.