Après les révélations, les sanctions. Quatre membres du Parti communiste français (PCF) et du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF) ont été exclus à la suite de publications de plusieurs témoignages de militants disant avoir été violés ou agressés, a fait savoir la direction du PCF à l’AFP, mercredi 10 avril. Outre ces exclusions, cinq membres du PCF et du MJCF ont été suspendus, a précisé le parti.

Dans une enquête, L’Obs avait notamment révélé qu’à la tribune du dernier congrès du MJCF, le 27 janvier, deux coordinateurs nationaux avaient été nommément accusés à la tribune par un groupe de militants de « protéger des agresseurs depuis plusieurs années en mettant systématiquement le blâme sur les victimes pour qu’elles quittent l’organisation ».

Convention avec le Collectif féministe contre le viol

Des informations confirmées par Le Monde qui a relaté début mars dix-huit nouveaux témoignages de militants racontant leur agression – du harcèlement au viol –, subi par des membres du PCF. Une seule personne avait alors porté plainte. Les autres victimes expliquent qu’elles ne l’ont pas voulu pour ne pas revivre le traumatisme ou par peur d’aller se confier à la police. Elles accusaient également la direction du parti d’avoir été alertée et de n’avoir rien fait.

Le PCF avait mis en place le dispositif « StopViolences », lancé à la suite d’un premier article du Monde en janvier 2018. Mais après ces nouvelles accusations, le PCF et le MJCF ont annoncé mercredi avoir signé une convention avec le Collectif féministe contre le viol (CFCV), association « apportant notamment un soutien moral, matériel et juridique » aux victimes et créé une « cellule d’écoute indépendante, externe au PCF, afin de recueillir la parole des victimes, en toute indépendance ».