Le président du Soudan, Omar Al-Bachir, a été destitué par l’armée de son pays, jeudi 11 avril. Il faisait face à une vague de manifestations sans précédent depuis quatre mois. « J’annonce […] la chute du régime et le placement en détention dans un lieu sûr de son chef », a ainsi déclaré le ministre de la défense soudanais, Awad Ahmed Ibn Auf.

Si la mobilisation a commencé le 19 décembre 2018 après le triplement du prix du pain dans le cadre d’une politique de rigueur, c’est le 6 avril 2019 que les choses ont réellement basculé et que les manifestants ont commencé à s’installer devant le siège de l’armée, réclamant son soutien.

Au pouvoir depuis un coup d’Etat en 1989, Omar Al-Bachir dirigeait le Soudan d’une main de fer. Il est sous mandat d’arrêt international pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.