Le Conseil d’Etat a levé vendredi 12 avril au soir la suspension ordonnée par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) à l’encontre de Clémence Calvin, à deux jours du marathon de Paris auquel elle compte participer.

La vice-championne d’Europe du marathon avait été suspendue de manière provisoire mardi par l’AFLD, pour soustraction à un contrôle antidopage à Marrakech, au Maroc, le 27 mars. Le Conseil d’Etat a considéré qu’elle aurait dû être en mesure de s’expliquer devant l’agence « en temps utile », alors que le marathon, « une étape importante de son calendrier sportif », se déroule dimanche.

Versions contradictoires

Devant les magistrats, les deux parties avaient répété leurs versions de la tentative de contrôle, totalement contradictoires. Le préleveur mandaté pour la mission, Olivier Grondin, avait donné sa version des faits et assuré s’être présenté comme étant de l’AFLD et voulant réaliser un contrôle antidopage.

L’AFLD avait interrogé la bonne volonté de Clémence Calvin de se soumettre à des contrôles inopinés en soulignant sa propension à changer sa localisation, arguant que jamais elle n’avait indiqué l’adresse à Marrakech de son logeur véritable, un jeune athlète marocain.

De son côté, la défense de Clémence Calvin avait reproché à l’AFLD de s’être abstenue d’une procédure contradictoire et de ne pas avoir contacté l’athlète avant d’imposer la suspension, le mardi 9 avril, soit deux semaines après le contrôle.