Le président de la Confédération africaine de football, Ahmad Ahmad, à Abidjan, le 29 janvier 2019. / Thierry Gouegnon / REUTERS

La Coupe d’Afrique des nations (CAN) va connaître son premier tirage au sort XXL vendredi soir 12 avril au Caire. Le tournoi continental accueillera en Egypte pour la première fois vingt-quatre équipes cet été (du 21 juin au 19 juillet), ce qui devrait éviter aux favoris des sueurs froides au premier tour. Cette année, la CAN va accueillir quelques nouveaux et retrouver des nations qu’elle avait longtemps perdues de vue, du temps où elle ne voyait s’affronter que seize équipes au lieu de vingt-quatre.

Le format mis en place par Ahmad Ahmad, le nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), a en effet permis à plusieurs « petits poucets » comme Madagascar, la Mauritanie, le Burundi, le Bénin ou encore la Tanzanie d’avoir une chance de participer à la plus prestigieuse compétition du continent africain. Conséquence : le tirage au sort, qui va répartir les nations qualifiées dans six groupes de quatre équipes, devrait permettre aux principaux favoris à la victoire finale d’éviter de se rencontrer dès le premier tour.

L’Egypte, pays hôte désigné en janvier par la CAF pour remplacer au pied levé le Cameroun, à qui l’organisation avait été retirée en raison de retards dans les travaux, fait figure d’épouvantail à éviter à tout prix dans le pot 1. Mastodonte du football africain avec sept CAN remportées, dont trois à domicile, l’Egypte est aussi finaliste sortante de la dernière édition. Sans compter qu’elle compte dans ses rangs Mohamed Salah, sacré meilleur joueur africain lors des deux dernières saisons.

Des absents notables

Les autres sélections, qui ont participé au Mondial 2018 en Russie comme le Maroc, la Tunisie, le Sénégal ou le Nigeria, seront les autres grands favoris du pot 1. A la tête des Lions de l’Atlas, le Français Hervé Renard aura pour objectif de remporter une troisième CAN avec une troisième sélection différente, après ses succès avec la Zambie (2012) et la Côte d’Ivoire (2015).

Du côté du Sénégal, on rêve d’un premier sacre plus de dix-sept ans après la finale malheureuse de 2002, tandis que le Nigeria retrouvera la compétition continentale après six d’absence. Derrière ce quinté, le Cameroun, tenant du titre et membre du pot 1, ou encore la Côte d’Ivoire et l’Algérie, en perte de vitesse sur le continent ces dernières années et membre du pot 2, espèrent jouer les trouble-fêtes.

Malgré le nouveau format, il y aura toutefois des absents notables lors de cette édition XXL, comme le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang, le Togo d’Emmanuel Adebayor et de Claude Le Roy, ou encore le Burkina Faso, finaliste en 2013 et troisième en 2017. Les matchs auront lieu dans six stades, dont trois se trouvent au Caire (Stade international du Caire, stade de la Défense aérienne, stade Al-Salam). Les autres enceintes sélectionnées sont celles d’Alexandrie, de Suez et d’Ismaïlia.

Voici la répartition des vingt-quatre équipes qualifiées dans les différents chapeaux, conformément au dernier classement FIFA du 4 avril 2019 : pot 1, Egypte (pays hôte), Cameroun (tenant du titre), Sénégal, Tunisie, Nigeria, Maroc ; pot 2, RDC, Ghana, Mali, Côte d’Ivoire, Guinée, Algérie ; pot 3, Afrique du Sud, Ouganda, Bénin, Mauritanie, Madagascar, Kenya ; pot 4, Zimbabwe, Namibie, Guinée-Bissau, Angola, Tanzanie, Burundi.