Emmanuel Macron, le 11 avril à Bruxelles. / EVA PLEVIER / REUTERS

Attendu depuis la fin du « grand débat », le président de la République, Emmanuel Macron, s’exprimera lundi 15 avril à 20 heures à la télévision, annonce l’Elysée dans un communiqué.

« Dans cette allocution, il annoncera les chantiers d’action prioritaires et avancera les premières mesures concrètes en réponse aux préoccupations soulevées dans le cadre du grand débat national », précise la présidence. Le chef de l’Etat tiendra également une conférence de presse mercredi 17 avril au Palais de l’Elysée. Un exercice inédit dans son quinquennat.

« Les annonces sont prêtes », a affirmé dimanche son entourage à l’AFP, assurant qu’elles contenaient « un nouvel acte et des changements en profondeur qui vont être lancés » par le chef de l’Etat après cinq mois de crise des « gilets jaunes ».

« C’est le sens des réunions qui se tiennent ce (dimanche) soir à l’Elysée », a ajouté cette source, précisant que le président recevait à 19 heures le premier ministre Edouard Philippe puis des membres du gouvernement à 20 heures. « Lundi, il donnera le cadre général et annoncera de premières mesures concrètes », a précisé une source proche de l’exécutif. « Mercredi, il les expliquera et les détaillera », a-t-elle ajouté.

Le chef de l’Etat a publié une vidéo sur compte Twitter, dimanche soir, pour annoncer son allocution.

« Cap clair »

Dimanche soir, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a annoncé sur BFM TV qu’il attend de M. Macron « un cap clair » et des « mesures concrètes ». « On a besoin d’un cap clair, pour montrer que la transition écologique peut se faire dans la justice sociale », ainsi que de « mesures concrètes », notamment sur les questions de mobilité domicile/travail, de la rénovation thermique des logements et de la « justice fiscale », a-t-il précisé.

« Je ne suis pas anti-riches, mais lorsqu’un pays a besoin de faire des efforts, ils doivent être partagés : ceux qui gagnent plus doivent être mis à contribution davantage. »

Si rien a filtré sur ce que va annoncer concrètement le chef de l’Etat lundi soir, le premier ministre Edouard Philippe, a donné quelques pistes lors de sa restitution du « grand débat », début avril.

1,5 million de participants au « grand débat »

Le chef du gouvernement avait affirmé avoir retenu plusieurs idées fortes de la consultation, parmi lesquelles « une immense exaspération fiscale » : « Notre pays atteint aujourd’hui une forme de tolérance fiscale zéro », a-t-il reconnu. « Nous devons baisser, et baisser plus vite, les impôts. »

Ces annonces interviennent un mois après la fin du grand débat national qui s’est tenu sur tout le territoire du 15 janvier au 15 mars à travers des réunions publiques, des cahiers de doléances ou encore des contributions en ligne sur un site dédié. Cette consultation inédite était une des réponses de l’exécutif à la crise des « gilets jaunes » qui a débuté mi-novembre.

Le gouvernement a revendiqué 1,5 million de participants au grand débat sous ses différentes formes :

  • 500 000 contributeurs différents sur la plate-forme en ligne ;

  • 500 000 participants dans les quelque 10 000 réunions locales et conférences citoyennes ;

  • 500 000 contributions par le biais des cahiers de doléances ouverts par les communes et des courriers (papiers et électroniques) envoyés directement par les citoyens à la mission du grand débat.

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