Le président du Conseil constitutionnel algérien, Tayeb Belaiz, l’une des principales figures du régime visées par les contestataires, a présenté sa démission mardi 16 avril, rapporte la télévision nationale.

M. Belaiz « a prévenu » le Conseil constitutionnel « qu’il avait présenté sa démission (...) au chef de l’Etat », selon la télévision.

Le Conseil constitutionnel est notamment chargé de valider les candidatures à la présidentielle fixée au 4 juillet pour élire un successeur au président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika et de veiller à la régularité des opérations de vote.

« Le peuple veut qu’ils partent tous »

M. Belaiz fait partie des personnes contestées par les manifestants, avec Abdelkader Bensalah, le chef de l’Etat algérien par intérim, et Noureddine Bedoui, le premier ministre – surnommés « les trois B ».

Mardi, des milliers d’étudiants ont commencé à manifester à Alger, scandant « silmiya » (« pacifique ») face à un important dispositif policier qui leur interdit l’accès au parvis de la Grande Poste, bâtiment devenu le point de ralliement de la contestation qui agite l’Algérie depuis le 22 février.

« Libérez l’Algérie ! », « Le peuple veut qu’ils partent tous », clament les étudiants à l’adresse des dirigeants algériens, issus de l’appareil mis en place par le président Abdelaziz Bouteflika.

Notre sélection d’articles pour comprendre la contestation en Algérie

La démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril, est une humiliante capitulation face à une population en révolte depuis la fin février. Le mouvement de protestation le plus important des deux dernières décennies en Algérie a poussé des dizaines de milliers de personnes dans les rues pour exprimer leur opposition à un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika.

Retrouvez ci-dessous les contenus de référence publiés par Le Monde pour comprendre la crise que traverse le pays :

Suivez toute l’actualité de l’Algérie dans notre rubrique spéciale ainsi qu’avec l’édition WhatsApp du « Monde Afrique ».