La région de Bari, en Somalie, où a été tué le commandant de l’Etat islamique par l’Africom, le 14 avril 2019. / Google Maps

Les Etats-Unis ont confirmé, lundi 15 avril, avoir éliminé la veille dans une frappe aérienne le commandant adjoint de l’organisation Etat islamique (EI) en Somalie, un groupe très modeste par rapport aux Chabab affiliés à Al-Qaida.

Le commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) a indiqué dans un communiqué avoir mené, « en coordination avec le gouvernement fédéral de Somalie (…), une frappe aérienne le 14 avril dans les environs de la localité de Hiririo, dans la région de Bari, tuant Abdilhakim Dhokob, un responsable de haut rang de l’EI en Somalie ».

L’Africom confirmait ainsi une annonce faite la veille par le ministre de la sécurité du Puntland (nord-est) Abdisamed Mohamed Galan, qui n’avait pas précisé qui avait mené cette frappe.

« A cette heure, nous avons conclu que nous n’avions tué que Dhokob et détruit un véhicule », a précisé le commandement américain, bien que le ministre somalien ait indiqué la veille que le responsable de l’EI se déplaçait en voiture avec un complice présumé.

« En tant que numéro deux de l’EI en Somalie, Dhokob était responsable des opérations du groupe extrémiste au jour le jour, de la préparation des attentats et des ressources matérielles du groupe », souligne le communiqué.

Défection au profit de l’EI

Les Chabab constituent de très loin le principal groupe islamiste radical en Somalie. Ils ont proclamé leur allégeance à Al-Qaida, organisation à laquelle ils ont été officiellement intégrés en 2012. Mais un petit nombre d’entre eux – environ 200 – a ensuite fait défection au profit de l’EI.

Ces derniers sont basés dans la région semi-autonome du Puntland et leur leader est Abdulqadir Mumin, placé en août 2016 sur la liste des terroristes internationaux par le département d’Etat américain.

Le groupe a déjà été la cible de frappes aériennes, notamment fin 2017 par les Etats-Unis.

Fin 2018, le commandement américain évaluait le nombre de combattants de l’EI en Somalie entre 75 et 250 contre 3 000 à 7 000 pour les Chabab.