Des supporteurs marocains dans le stade de Tanger, le 26 mars 2019. / FADEL SENNA / AFP

Des violences survenues mercredi soir 17 avril à la fin d’un match de football à Rabat ont fait 34 blessés, 32 policiers et 2 supporteurs, a rapporté l’agence marocaine de presse MAP. Les incidents ont éclaté à la fin de la rencontre entre l’AS FAR de Rabat et la Renaissance sportive de Berkane (1-1), quand des supporteurs de l’AS FAR ont commencé à arracher des sièges et à endommager les installations du stade de Rabat, a rapporté la MAP, en citant les autorités locales.

Au coup de sifflet final de cette rencontre comptant pour la 22e journée de la Botola, la première ligue marocaine, ces supporteurs s’en sont pris aux forces de l’ordre en leur jetant des pierres et des fumigènes, avant de tenter d’envahir la pelouse du stade, selon la même source. Les blessés ont été évacués dans deux hôpitaux de la capitale marocaine, tandis que des personnes soupçonnées d’être impliquées dans les violences ont été interpellées.

Vandalisme et affrontements

Les actes de vandalisme et les affrontements entre supporteurs de football sont récurrents au Maroc, pays où le ballon rond suscite la ferveur, mais focalise les frustrations d’une jeunesse en manque de perspectives. En février, une quarantaine de personnes avaient été arrêtées après des actes de vandalisme à Oujda (nord-est) et, début mars, des violences avaient éclaté à Rabat au cours d’un match marqué par l’arrestation d’une vingtaine de supporteurs.

En 2016, le décès de deux supporteurs après des affrontements avait poussé les autorités à dissoudre des groupes de supporteurs, tout en interdisant tout signe distinctif (slogans et banderoles) dans les stades. Les autorités ont de nouveau autorisé la présence des « ultras » en mars 2018. Ces groupes ont fait leur apparition en 2005 dans les deux grands clubs de la capitale économique Casablanca (le Wydad et le Raja), avant d’essaimer dans le pays.