Il s’agissait de l’un des bâtiments qui composent la Casbah d’Alger, cité millénaire, classée par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’humanité. L’effondrement de cet immeuble vétuste, lundi 22 avril, a causé la mort de cinq personnes d’une même famille, a déclaré le service de communication de la protection civile.

Toute la journée, les secouristes, aidés de chiens spécialisés dans la recherche de personnes ensevelies, ont travaillé pour retrouver des survivants dans les décombres de cet immeuble de quatre étages, situé en face de l’historique mosquée de Ketchaoua. Sous une pluie battante, une femme hurle sa douleur pour « ces morts de trop ».

Logement désaffecté

Elle crie aussi sa colère contre ceux qui ont « badigeonné l’immeuble de l’extérieur pour faire bonne figure » lors de la réouverture de la mosquée Ketchaoua après des travaux en 2017, « au lieu de le rénover ou de le détruire, car il tombait en ruine ».

Selon des sources concordantes, la famille qui a trouvé la mort était composée de deux frères, dont l’un marié avec deux enfants âgés, pour l’un, de 8 ans et, pour l’autre, d’à peine quelques mois. Ils squattaient dans cet immeuble dont les habitants avaient été délogés il y a plusieurs mois.

A mesure que l’espoir de retrouver des survivants s’amenuisait, la colère des riverains est montée contre « ceux qui ont permis que cela arrive ». Le wali (préfet) d’Alger venu sur les lieux dans la matinée a été pourchassé par les habitants et a dû rebrousser chemin, protégé par ses gardes du corps et des policiers.