Dans le quartier de Creggan à Londonderry, en Irlande du Nord, le 29 avril. / CLODAGH KILCOYNE / REUTERS

La Nouvelle IRA, groupe républicain dissident luttant pour la réunification de l’Irlande, a, dans une déclaration au quotidien The Irish News, mardi 23 avril, admis sa responsabilité dans la mort de la journaliste Lyra McKee. La jeune femme de 29 ans avait été tuée par balle, jeudi soir, lors d’affrontements à Londonderry (Irlande du Nord).

La Nouvelle IRA a présenté « ses sincères et entières excuses au partenaire, à la famille et aux amis de Lyra McKee pour sa mort ». La jeune femme a été « tragiquement » tuée alors qu’elle se « tenait à côté des forces ennemies », a justifié le groupe en évoquant des policiers « lourdement armés », qui auraient « provoqué les émeutes » précédant la mort par balle de la journaliste.

Heures sombres des « Troubles »

Ce drame rappelle les heures sombres des « Troubles » qui ont déchiré la province britannique de l’Irlande du Nord pendant trois décennies.

Opposant républicains nationalistes (catholiques), partisans de la réunification de l’Irlande, et loyalistes unionistes (protestants), défenseurs du maintien dans la Couronne britannique, ces violences avaient fait quelque 3 500 morts avant de prendre fin grâce à l’accord du Vendredi saint de 1998. Cet accord avait imposé un retrait des forces britanniques et le désarmement de l’Armée républicaine irlandaise (IRA).

Mais, à l’instar de la Nouvelle IRA, des républicains dissidents, luttant pour la réunification de l’Irlande, y compris par la violence, restent actifs.

« Les Troubles » : comprendre trente ans de guerre civile en Irlande du Nord
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