Présente en Russie depuis 2017, Oppo est partie à l’assaut, l’an dernier, de la France (qui abrite son siège continental), de l’Italie, de l’Espagne et des Pays-Bas. / Edgar Su / REUTERS

Voilà à peine un an que le constructeur de smartphones Oppo a débarqué en Europe occidentale. A l’occasion de la sortie de sa nouvelle game Reno, mercredi 24 avril à Zurich, la marque chinoise a réaffirmé sa volonté de devenir un acteur majeur sur le Vieux Continent. « Nous [y] avons un plan à long terme », ont répété ses dirigeants, lors d’une conférence de presse.

Oppo, quatrième constructeur mondial, fait partie de cette cohorte de fabricants chinois (Xiaomi, OnePlus…) qui tentent leur chance en Europe pour s’offrir une assise internationale, espérant reproduire le succès d’un Huawei, aujourd’hui troisième vendeur mondial derrière Samsung et Apple.

Présente en Russie depuis 2017, la firme est partie à l’assaut, l’an dernier, de la France (qui abrite son siège continental), de l’Italie, de l’Espagne et des Pays-Bas. Et, depuis 2019, du Royaume-Uni, de la Pologne, de la Turquie et, désormais, de la Suisse.

D’où le choix de cette destination pour la présentation de cette nouvelle gamme de produits. D’autant qu’il s’agit pour Oppo du premier Etat où il a noué un partenariat pour proposer une offre 5G, la dernière norme en matière de télécommunications, qui permet une vitesse inégalée d’accès aux données.

Gagner en notoriété auprès des consommateurs

L’innovation, Oppo veut en faire sa marque de fabrique pour conquérir un public de technophiles. Mercredi, il a dévoilé des produits présentant quelques singularités, comme une caméra cachée dans le corps de l’appareil afin de proposer la plus grande surface disponible sur l’écran de façade, et qui s’extrait du boîtier quand l’utilisateur souhaite faire un selfie. La société figure également parmi les postulants pour produire des smartphones pliables.

Avec quel succès ? La société ne donne pour l’instant aucun chiffre sur sa percée en Europe. Tout au plus indique-t-elle que ses ventes hors Chine représentent aujourd’hui 35 % de ses revenus, et qu’elle souhaite rapidement porter ce ratio à 50 %. Sa priorité est de gagner en notoriété auprès des consommateurs. La marque devrait ainsi communiquer pour la première fois assez largement autour de sa gamme Reno, et pas seulement en ligne, comme elle le faisait jusqu’à présent.

En France, Oppo a recruté Denis Morel, l’ancien patron de Huawei France, pour propulser son activité. En un an, le constructeur a réussi à convaincre la FNAC, Darty et, depuis peu, Boulanger, de présenter ses produits dans leurs rayons. Côté opérateurs, la marque a été adoptée par Orange et Bouygues.

Riche de son expérience passée, M. Morel, vieux routier du secteur, se montre confiant sur l’aventure Oppo en Europe : « Nous y allons pas à pas. Aujourd’hui, nous voulons faire grandir les partenariats que nous avons déjà noués, afin de construire un circuit de distribution qualitatif ». Son passage chez Huawei a démontré qu’il savait y faire en la matière.