« Ce que l’on attend d’un chef d’Etat, c’est un cap. Après des mois de tumultes et de grand débat, le président de la République a repris la main. », écrit Jean-Baptiste Isaac dans Le Parisien. « Il a réaffirmé “une nouvelle ambition”: “créer l’art d’être français”. Une vision nécessaire tant le pays paraît morcelé ».

Il est où le « waouh » ? titre « Libération ». Le directeur de la rédaction Laurent Joffrin n’est pas convaincu et critique que « le Président cherchait un effet Waouh, onomatopée anglo-saxonne qui exprime la surprise admirative. Pas sûr que les Français l’aient ressenti. Encore moins les gilets jaunes qui usent d’onomatopées en général moins bobo et attendaient évidemment beaucoup plus ».

« Le Figaro » est plus optimiste et estime que le président « trace les contours de sa nouvelle ambition » en titre. « Tout reste à faire » prévient cependant le directeur des rédactions Alexis Brézet. « Sur la forme, cette « première », passé un long propos introductif un peu flou, est une réussite », estime-t-il. « Sur le fond, le bilan est plus contrasté. Les propositions, pour l’essentiel déjà connues, ont été sagement déclinées. Le président sort de son chapeau un «tirage au sort citoyen». Il rajoute ici une pincée de décentralisation, là une louche d’écologie. Personne ne saurait être vraiment contre, mais personne ne croit vraiment que la face du pays en sera changée.»

Pour « L’opinion », Macron est « le résilient de la République ».  « Après avoir traversé une crise d’une ampleur et d’une complexité rarement vues (...) le chef de l’Etat a, plutôt que de renier sa politique, procédé à un rare mea culpa personnel ». « Je pense que je peux mieux faire », dit-il, mais pas sur ses choix économiques, fiscaux, sociaux ou sociétaux, non, sur la manière de conduire le changement et les réformes », notre Nicolas Beytout, journaliste politique.