Le président des Etats-Unis, Donald Trump, s’adresse aux personnes réunies à la convention annuelle de la National Rifle Association (NRA) à Indianapolis, dans l’Indiana, le 26 avril 2019. / BRYAN WOOLSTON / REUTERS

Le président américain poursuit un peu plus sa politique isolationniste à l’égard des instances internationales. Donald Trump a annoncé vendredi 26 avril qu’il retirait la signature américaine du Traité sur le commerce des armes (Arms Trade Treaty, ATT), texte adopté en 2013 par l’Organisation des Nations unies (ONU) et visant à moraliser le commerce international des armes.

« L’Amérique rejette ce traité », a lancé M. Trump lors d’un discours à Indianapolis (Indiana) devant la National Rifle Association (NRA), puissant lobby des armes à feu. « Nous ne ratifierons jamais ce traité », a-t-il précisé, affichant une nouvelle fois sa défiance vis-à-vis des traités internationaux et de l’organisation multilatérale dont le siège est à New York.

« J’annonce officiellement aujourd’hui que les Etats-Unis vont révoquer les effets de la signature de l’Amérique de ce traité », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous ne laisserons jamais des bureaucrates étrangers piétiner les libertés garanties par le deuxième amendement [de la Constitution américaine]. »

Un texte signé lors du mandat de Barack Obama

Le texte avait été signé par John Kerry, chef de la diplomatie américaine durant la présidence de Barack Obama, mais n’a jamais été ratifié par le Congrès. Il prévoit en particulier que chaque pays signataire évalue avant toute transaction si les armes vendues risquent d’être utilisées pour contourner un embargo international, violer les droits humains ou être détournées au profit de criminels.

Les armements couverts vont du pistolet aux avions et navires de guerre, en passant par les missiles. Le texte porte sur tous les transferts internationaux (importation, exportation, transit, courtage).