La capitale du Canada, Ottawa, a décrété préventivement jeudi 25 avril l’état d’urgence face aux inondations qui menacent des résidences alors que des pluies abondantes sont attendues.

Aucune résidence n’a encore été évacuée, mais les autorités s’attendent à ce que le niveau de la rivière des Outaouais, principal affluent du fleuve Saint-Laurent, dépasse au cours du week-end le pic atteint lors des inondations catastrophiques de 2017 dans l’Est du Canada, les pires depuis un demi-siècle.

Jusqu’à 35 mm de pluie sont attendus d’ici samedi à Ottawa, selon les prévisions du ministère de l’Environnement, alors que le bassin versant de la rivière des Outaouais est déjà gonflé à bloc par la fonte des neiges.

Militaires déployés

Environ 400 militaires doivent être déployés vendredi à Ottawa pour remplir des sacs de sable et construire des digues provisoires, selon le maire d’Ottawa, Jim Watson. « Nous ne pouvons plus faire cela seul », a dit M. Watson lors d’une conférence de presse. « Cela dépasse maintenant les capacités de la ville, et c’est pourquoi nous avons fait appel aux forces armées ». Au moins trois quartiers d’Ottawa sont menacés par la crue des eaux.

De l’autre côté de la rivière, au Québec, un petit barrage menace de céder sous la pression de l’eau qui ne cesse de monter sur un affluent de la rivière des Outaouais, ont averti les autorités québécoises. Environ 250 personnes vivant en aval du barrage étaient en train d’être évacués, par précaution, près de Grenville-sur-la-Rouge, à 80 km au nord-ouest de Montréal, ont-elles indiqué.

Près de 1 000 militaires restaient mobilisés jeudi au Québec, où plus de 2 500 résidences étaient inondées et plus de 900 personnes évacuées, selon l’organisme Urgence Québec.

Environ 300 militaires étaient également déployés au Nouveau-Brunswick, à l’est du Québec, où les inondations ont entraîné la fermeture sur plusieurs kilomètres de la principale autoroute reliant le Canada d’un océan à l’autre.