Un ménage s’impose pour les riverains de Notre-Dame après l’incendie, selon la préfecture de police de Paris. Cette dernière recommande dans un communiqué diffusé samedi 27 avril à celles et ceux qui habitent à proximité de la cathédrale de « au ménage de leur habitation », « à l’aide de lingettes humides pour éliminer tout empoussièrement ». En cause : la combustion du plomb présent notamment dans la charpente.

« S’agissant des domiciles ou locaux privés, il est recommandé aux riverains à proximité immédiate de Notre-Dame de procéder au ménage de leur habitation ou local et de leurs meubles et objets, à l’aide de lingettes humides pour éliminer tout empoussièrement », lit-on dans le communiqué de la préfecture.

Des analyses effectuées par le Laboratoire Central de la préfecture ont mis en évidence « la présence de plomb dans certaines zones, très localisées, notamment dans des locaux qui ont pu être laissés ouverts au moment de l’incendie et où se sont déposées des poussières ».

Le risque d’intoxication aiguë reste limité

L’association environnementale Robin des bois avait réclamé la semaine dernière la « décontamination » de Notre-Dame, estimant que la cathédrale était désormais « à l’état de déchet toxique » en raison notamment de la fusion pendant l’incendie du plomb, présent en grande quantité dans la charpente et la flèche de la cathédrale - ce qui pourrait par ailleurs expliquer la couleur jaunâtre de la fumée qui s’échappait du bâtiment.

Selon la préfecture, « les intoxications aiguës sont très rares et se situent dans des contextes (généralement professionnels) différents de ceux de l’incendie. Aucune de ces intoxications n’a été signalée dans les jours suivant l’incendie ».

Airparif avait indiqué au lendemain de l’incendie n’avoir pas relevé de dépassement de seuil des polluants habituels de l’air, notamment des particules fines, après l’incendie de Notre-Dame, ce qui suggérait une pollution très localisée. Mais l’organisme avait noté ne pas avoir les moyens, ni le mandat, de réaliser des mesures spécifiques permettant d’évaluer l’impact local.

« Les zones présentant une présence de retombée de plomb sont d’ores et déjà interdites au public, et leur accès ne sera rouvert que lorsque ces teneurs en plomb seront redevenues normales. Il s’agit en particulier des jardins aux abords de la cathédrale qui - à la différence de la chaussée ou des espaces fermés - ne peuvent être nettoyés rapidement », précise la préfecture.

Notre sélection d’articles sur l’incendie de Notre-Dame de Paris