Les joueurs marseillais accusent le coup après leur défaite 2-1 au Vélodrome contre Nantes le dimanche 28 avril. / JEAN-PAUL PELISSIER / REUTERS

L’espoir de Ligue des champions de l’Olympique de Marseille s’est éteint avec la nouvelle défaite à domicile, contre Nantes (2-1) dimanche 28 avril pour la 34e journée de Ligue 1, et même la Ligue Europa paraît désormais hors d’atteinte.

« L’OM champion project » va connaître un premier gros échec, après deux ans et demi de montée en puissance. Il a suffi d’une volée de Canaris pour que le rêve, fragile, de C1, s’évapore, sous les yeux du propriétaire américain Frank McCourt.

Rudi Garcia, sous contrat jusqu’en 2021, pourra-t-il rester sur le banc olympien après ce désastre ? Son OM (5e) est relégué à 8 points de Lyon (3e) et même à 5 points de Saint-Étienne (4e). Et désormais la 5e place n’est plus qualificative pour la Ligue Europa, après la victoire de Rennes en Coupe de France. Marseille risque bien de finir les mains vides, et le choc OM-OL tant attendu du 12 mai ne laisse à Marseille que le second rôle du faiseur de roi, entre Saint-Étienne et Lyon, pour la place en C1.

Des buts de Samuel Moutoussamy (22è) et Andrei Girotto (50è) ont entraîné la 12e défaite en L1 de l’OM et offert aux Nantais une quatrième victoire consécutive.

« Démission ! »

Mario Balotelli a égalisé (26e), mais son huitième but olympien n’a pas suffi. Venu au mercato pour le sprint, « Super Mario » aura rempli sa part statistiquement, mais il a aussi pris des risques démesurés. Son coup au visage de Diego Carlos pouvait valoir carton rouge, mais l’arbitre Johan Hamel n’a sorti que le jaune (41e).

A l’image de son avant-centre vedette, l’OM a été trop irrégulier toute cette saison pour réussir l’exploit de remonter sur le podium. Le match s’est fini sous la bronca, le public chantant : « Direction démission ! » et « Garcia démission ! ». Avant le match, les supporters de la Vieille Garde demandaient sur une banderole à Luiz Gustavo : « Luiz fica ! A torcida te ama » (Luiz, reste, les supporters t’aiment).

Voilà l’enjeu désormais pour l’OM, reconstruire une équipe, avec ou sans Gustavo, mais sans les millions d’euros de la Ligue des champions, et peut-être même sans les euros de la Ligue Europa…

Lille toujours solide, Saint-Etienne en course

De son coté, Lille, dauphin du PSG déjà champion, a repris une avance de six points sur le 3e Lyon, en battant Nîmes (5-0), qui lui donne une ambition réaliste de Ligue des champions à quatre matchs de la fin du championnat

A une semaine du choc Lyon-Lille, c’est un Lyonnais qui a donné de l’air au Losc, mis sous pression par l’Olympique lyonnais vainqueur à Bordeaux vendredi (3-2). L’attaquant Loïc Rémy, un enfant de la maison OL, a explosé le verrou de Nîmes en ouvrant le score en seconde période (51e). Jonathan Bamba (64e), Zeki Celik (70e), Nicolas Pépé pour son 20e but en L1 (80e) puis Rui Fonte (90e+3) ont ensuite profité de la brèche.

Les hommes de Galtier (68 pts) joueront bien une finale pour la C1 dimanche prochain, mais ce sont leurs hôtes (62 pts) qui auront tout à perdre. En cas de succès, Lille sera quasi assuré de côtoyer les étoiles européennes à la rentrée. « On fait un parcours magnifique, il faut le rendre exceptionnel », a assuré le coach.

Le quatrième Saint-Etienne (59 pts) a profité de la défaite marseillaise et s’échappe avec cinq points d’avance, après sa victoire contre Toulouse (2-0) grâce à un doublé de Robert Beric (2e, 10e).

Caen se relève, Guingamp coule

1-0, c’est le tarif caennais, et Dijon l’a payé cher. Grâce à Fayçal Fajr (67e), les Normands (18e, 29 pts) ont gagné sur le plus petit des scores pour la 3e fois en cinq journées, pour reprendre la place de barragiste aux Bourguignons (19e, 28 pts).

« On est heureux et soulagé », a déclaré le coach malherbiste Fabien Mercadal, mais il ne faut pas s’enflammer : son équipe doit encore confirmer lors d’une nouvelle « finale » pour le maintien, samedi prochain à Guingamp, la lanterne rouge.

Les Bretons (20e, 24 pts) ont coulé à Nice (3-0), touchés trois fois en plein cœur par le latéral droit algérien Youcef Atal (10e, 68e, 73e), auteur de son premier triplé. « On ne lâchera pas », a prévenu Jocelyn Gourvennec, le technicien de l’En-Avant.

Stéphanie Frappart , ici face au joueur strasbourgeois Samuel Grandsir, est devenue la première femme à arbitrer un match de Ligue 1 lors d’Amiens-Strasbourg, dimanche 28 avril. / FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Une femme dans l’histoire

Au stade de la Licorne, Stéphanie Frappart est devenue la première femme à arbitrer un match de L1, Amiens-Strasbourg (0-0), qui s’est déroulé sans accroc.

« Je ressens beaucoup de fierté après ce match », a-t-elle déclaré. « J’ai montré aujourd’hui que j’avais les compétences et la capacité pour être là, présente. C’est une bonne première pour moi. »

La trentenaire (35 ans), la seule femme à occuper ces fonctions dans le foot masculin professionnel en France, officiait depuis 2014 en L2 notamment. Sa promotion entre dans le cadre de sa « préparation » pour la Coupe du monde féminine dans l’Hexagone qui débutera le 7 juin, où elle sera également au sifflet, a expliqué mercredi la Fédération (FFF) qui désigne les arbitres.