Manifestation pour l’abaissement de la vitesse sur le périphérique pour lutter contre la pollution à Lyon, en décembre 2016. / PHILIPPE DESMAZES / AFP

Si la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires a été une mesure impopulaire pour l’’exécutif, quid alors d’un abaissement à 70 km/h ? C’est ce que s’apprête à découvrir la mairie de Lyon, dont la décision de limiter la vitesse sur le périphérique entre en vigueur lundi 29 avril.

Cette diminution de la vitesse maximale autorisée va concerner l’ensemble du périphérique lyonnais de la jonction avec l’A7 à hauteur de Saint-Fons - Pierre-Bénite au sud jusqu’à la porte de Valvert, au nord.

La mesure, déjà prise à Paris en 2014 et Lille en janvier, doit notamment permettre de réduire les émissions polluantes et les nuisances sonores pour les riverains de cet axe (notamment Bron et Villeurbanne), où transitent plus de 150 000 véhicules par jour. Les autorités locales espèrent aussi voir baisser le nombre d’accidents – ou du moins en réduire leur gravité – sur cette route longue de 25 kilomètres, jusque-là limitée à 90 km/h.

« Nous aurons un bon recul sur la situation »

Pour prévenir la colère des automobilistes, le président de la métropole, David Kimelfeld, a fait savoir que des mesures sur l’air et le bruit seront menées à la fin de l’année, ainsi qu’un bilan de l’accidentologie et de la circulation. « Au bout de huit mois, nous aurons un bon recul sur la situation. Nous verrons alors si la décision prise était utile ou s’il convient de l’adapter, par exemple, avec la mise en place d’une différenciation de la vitesse selon les horaires », a-t-il affirmé dans les colonnes du quotidien local Le Progrès.

Pas sûr que cette promesse soit suffisante pour apaiser les tensions. Samedi, en marge de la manifestation des « gilets jaunes », une trentaine de véhicules ont participé à une opération escargot sur le périphérique afin de protester contre le passage à 70 km/h de la vitesse maximale, provoquant d’importantes perturbations dans toute l’agglomération.