Quarante mille personnes ont manifesté à Paris à l’occasion du traditionnel défilé du 1er-Mai, selon les données du cabinet indépendant Occurrence. Une estimation supérieure à ce qu’anticipait mardi le ministère de l’intérieur, dont les prévisions étaient de quelque 115 000 manifestants dans toute la France, dont 25 000 à 35 000 à Paris.

Comme l’an dernier, la mobilisation a été marquée par un certain nombre de violences. Avant même le départ du cortège officiel depuis la gare Montparnasse, en début d’après-midi, de premiers affrontements ont éclaté avec les black blocs. Ces échauffourées se sont ensuite poursuivies du côté du boulevard de l’Hôpital, le cortège devant terminer son parcours sur la place d’Italie. Au total, on dénombre 24 blessés légers côté manifestants et 14 autres chez les forces de l’ordre, selon la place Beauvau.

Le dispositif policier déployé était conséquent : à 19 h 30, le ministère de l’intérieur annonçait 380 interpellations dont 330 à Paris. La faute aux images marquantes du 1er-Mai de l’an passé mais aussi au climat social particulièrement tendu après cinq mois de mobilisation des « gilets jaunes ». Ils étaient d’ailleurs nombreux dans la foule à en porter. A tel point que leurs revendications, en plus des violences, ont pu éclipser les syndicats. Ce sont pourtant ces derniers qui, habituellement, sont en première ligne lors des manifestations de la Fête internationale des travailleurs.

Enfin un certain nombre de personnes ont défilé affublées de masques à l’effigie d’Alexandre Benalla. En effet, c’est justement lors du 1er-Mai, il y a un an, que l’ancien conseiller de l’Elysée avait molesté des manifestants.