Un petit garçon originaire d’Honduras dans le jardin d’une église de Tijuana (Mexique) qui accueille les migrants cherchant l’asile aux Etats-Unis, le 22 avril. / ANDRES MARTINEZ CASARES / REUTERS

Les autorités chargées de la sécurité des frontières des Etats-Unis vont bientôt pratiquer des analyses ADN sur des migrants. Une mesure destinée à vérifier s’ils appartiennent bien à la même famille, ont expliqué mercredi 1er mai des responsables du ministère de la sécurité intérieure.

Un programme de test « ADN rapide » est en train d’être déployé sur plusieurs sites le long de la frontière avec le Mexique, franchie chaque mois par des dizaines de milliers d’immigrés clandestins venus pour la grande majorité d’Amérique centrale. Beaucoup de demandeurs d’asile se déplacent en famille.

Mais, selon des responsables américains, des adultes se servent d’enfants avec lesquels ils n’ont aucun lien de parenté comme sésame pour pénétrer aux Etats-Unis et y rester. En cas de fraude – en l’absence de lien de parenté –, les personnes seront poursuivies en justice, ont prévenu les responsables du ministère sous couvert d’anonymat.

Faisable et financièrement réaliste

Près de 190 000 personnes sont entrées aux Etats-Unis dans le cadre de cellules familiales ne disposant pas de documents légaux d’immigration entre octobre 2018 et mars 2019, selon les statistiques de la police des frontières.

Sur ce total, par le biais d’interrogatoires et d’autres techniques d’enquête, les autorités de la sécurité intérieure ont déterminé que plus d’un millier de ces familles n’en étaient pas réellement. Les nouvelles analyses ADN vont se concentrer sur l’identification des liens parents-enfants, sans s’intéresser à d’autres relations familiales comme oncle-neveu par exemple.

Ce programme « ADN Rapide » nécessite un processus de deux heures réalisé avec un appareil d’analyses portable. Il s’agit également pour les autorités de voir si effectuer ces tests à la frontière est faisable et financièrement réaliste. « Ce pourrait être la voie du futur », a estimé l’un des responsables.