Les deux femmes n’ont eu de cesse de se dire victimes d’une conspiration nord-coréenne et de répéter qu’elles n’avaient jamais eu l’intention de tuer Kim Jong-nam, ayant été utilisées sans le savoir pour le mettre en contact avec un agent neurotoxique. Elles sont désormais toutes les deux libres.

La première a être sortie de détention, l’Indonésienne Siti Aisyah, a vu les charges qui pesaient contre elle abandonnées dès mars 2019. Vendredi 3 mai, Hisyam Teh Poh Teik, l’un des avocats de la seconde, la vietnamienne Doan Thi Huong, a annoncé à la BBC que sa cliente allait prochainement être libérée et était autorisée à rentrer dans son pays d’origine. Elle a atterri le jour même à l’aéroport d’Hanoï, dans le nord du Vietnam.

Notice rouge

Le 13 février 2017, à l’aéroport de Kuala Lumpur, les deux femmes s’étaient approchées de Kim Jong-nam alors qu’il attendait un vol pour Macao. M. Kim, opposant de son demi-frère cadet Kim Jong-un vivait alors en exil, en dehors de Corée du Nord. L’une d’elles avait placé ses mains sur le visage de l’homme, comme l’ont montré les images de caméras de surveillance de l’aéroport.

Les deux femmes avaient ensuite quitté les lieux. M. Kim perdait la vie peu de temps après. Il a été établi par la suite qu’il avait été mis en contact avec l’agent neurotoxique VX, un des poisons les plus puissants au monde. Plus tard, elles ont expliqué qu’elles pensaient participer à un canular télévisé.

Si Pyongyang a énergiquement nié toute responsabilité dans la mort de M. Kim, quatre hommes de nationalité nord-coréenne qui ont fui la capitale malaisienne le jour de l’assassinat ont été poursuivis dans le cadre de l’enquête. Introuvables, ils font toujours l’objet d’une notice rouge délivrée par Interpol.

Comment la Corée du Nord est devenue une menace ?
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