L’eurodéputé et tête de liste des Patriotes aux prochaines européennes, Florian Philippot, lors du débat sur France 2 le 4 avril. / BERTRAND GUAY / AFP

L’eurodéputé se vantait le 1er mai d’avoir « remis les points sur les i  ». Vendredi 3 mai, le parquet de Sarreguemines (Moselle) a annoncé avoir ouvert une enquête pour « violation de domicile et vol » contre Florian Philippot pour avoir décroché le drapeau européen sur le bâtiment des finances publiques de Forbach. Il l’avait ensuite remplacé par un deuxième drapeau français.

Le candidat pro-« frexit » aux européennes entendait dénoncer les « neuf milliards d’euros qui partent en pure perte chaque année » de France vers l’Union européenne, avait-il expliqué.

« Quand on prend un objet qui n’est pas à vous et qu’on le jette, c’est un vol »

« D’après la jurisprudence, à partir du moment où on escalade avec une échelle et on monte sur un balcon comme il l’a fait, c’est une violation de domicile et, quand on prend un objet qui n’est pas à vous et qu’on le jette, c’est un vol », a détaillé le procureur de Sarreguemines, Jean-Luc Jaeg. Le parquet avait été saisi par les finances publiques de Forbach, fief électoral de l’ancien bras droit de Marine Le Pen.

« Personne n’est naïf, c’est évidemment téléguidé par le pouvoir macroniste », a aussitôt réagi auprès de l’Agence France-Presse (AFP) M. Philippot, fondateur des Patriotes et tête de liste de son parti aux européennes. « Il n’y a ni vol, ni violation de domicile, ni dégradation, il n’y a même pas une vis de retirée », a-t-il estimé.

M. Philippot a assuré qu’il répondrait aux convocations de la justice pour « leur donner toutes les explications ». Sur des images publiées sur Twitter mercredi, on voit l’eurodéputé déposer la bannière étoilée « dans la boîte à lettres » du bâtiment public.

L’Union européenne fait-elle vraiment perdre de l’argent à la France ?
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